« Vous ne m’entendrez pas dire que la pandémie est derrière nous, il y a toujours ce risque », a prévenu Brigitte Bourguignon, mercredi 25 mai sur RTL. Si la ministre de la santé estime que « le plus dur est derrière nous », elle n’exclut pas une résurgence de l’épidémie de Covid-19 à l’automne. Un scénario également envisagé par la Haute autorité de santé qui recommande, dans un avis rendu public mercredi, un rappel de vaccin anti-Covid après l’été pour les personnes les plus à risques de développer des formes graves, comme les personnes de plus de 65 ans, ainsi que les immunodéprimés et leur entourage.
Le scénario d’évolution « le plus probable » de la crise sanitaire est, aux yeux de la HAS, celui d’un impact « moindre » de la circulation du virus, bien que « toujours active », « grâce à une immunité durable et suffisante permettant de limiter les formes graves et les décès ». Pour « des raisons de mobilisation et de logistique », la HAS suggère de coupler cette nouvelle campagne de vaccination contre la Covid-19 à celle contre la grippe.
« Je demande aux personnes les plus fragiles de continuer à avoir les gestes barrière, de se vacciner », a insisté Mme Bourguignon, jugeant utile de « remettre ce sujet sur la table » alors que l’épidémie recule en France et que les restrictions sanitaires ont quasiment toutes été levées.
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Vers des « pics de transmission périodiques »
Pour définir ses recommandations vaccinales, la HAS a travaillé à partir des trois scénarios décrits par l’Organisation mondiale de la santé sur la circulation du SARS-CoV-2 en France durant les prochains mois, du plus optimiste au plus pessimiste.
« Même si les données actuelles semblent montrer que l’épidémie se stabilise en France, il est fortement probable que la circulation du virus se réintensifie périodiquement », observe la HAS. Dans le scénario jugé le plus probable, « l’incidence et le nombre de cas graves sont découplés, ce qui conduirait à des vagues épidémiques de moins en moins graves ».
Mais « des pics de transmission périodiques pourraient se produire en raison de l’augmentation de la proportion de personnes ayant une baisse d’immunité, rendant nécessaire l’administration périodique d’une dose de rappel vaccinal pour les personnes les plus à risques de forme sévère », détaille-t-elle.
Ces pics de transmission pourraient suivre un schéma de reprises épidémiques périodiques, ajoute-t-elle. Cependant, vu les « nombreuses incertitudes » qui persistent sur l’évolution de l’épidémie (émergence possible de nouveaux variants, etc.), la HAS n’exclut pas de devoir faire évoluer ses recommandations.
« Il est donc nécessaire d’être prêts à anticiper le scénario pessimiste pour lequel une campagne de vaccination à large échelle devrait être rapidement organisée », prévient-elle.
Selon les derniers chiffres des autorités sanitaires, la France a recensé quelque 32 000 cas mardi, soit une moyenne de 22 579 cas quotidiens sur sept jours. Il y a un mois, la moyenne sur sept jours était de plus de 76 000.
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