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Covid-19: pourquoi certains enfants font-ils des formes graves? Une étude ouvre une première piste - BFMTV

Une étude a identifié 85 protéines liées aux formes graves. Elle a été menée par des chercheurs du Royal Children's Hospital de Melbourne, se basant notamment sur des échantillons sanguins transmis par l'hôpital parisien Necker.

Les résultats de cette nouvelle étude vont potentiellement ouvrir la voie à une meilleure prise en charge des jeunes enfants affectés par une forme grave de Covid-19. Dans une étude publiée ce lundi dans la revue Nature communications, des chercheurs australiens épaulés par des confrères français, indiquent avoir identifié plusieurs protéines présentes dans le sang d'enfants touchés par une forme grave du coronavirus.

Le risque du syndrome PIMS

Bien qu'ils constituent la classe d'âge la moins exposée au Covid-19, plusieurs enfants ont développé depuis mars 2020 des formes sévères de la maladie, notamment en France. Fin janvier, Santé Publique France tirait d'ailleurs la sonnette d'alarme. L'organisme évoquait "une très nette augmentation du nombre de cas de PIMS" chez les plus jeunes "au cours des trois premières semaines de 2022".

"Entre le 2 mars 2020 et le 23 janvier 2022, 932 cas de syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques (PIMS ou MIS-C) ont été signalés à Santé publique France, dont 849 en lien avec la Covid-19", évoquait à l'époque l'agence nationale de santé publique.

Parmi les jeunes Français touchés par ce syndrome, 39% ont dû effectuer un passage en réanimation, et un enfant de 9 ans est mort en mai 2020 à Marseille. Les symptômes de cette forme grave du Covid, en plus d'un test négatif, se caractérisent par une éruption cutanée, des signes de dysfonctionnement myocardique ou des troubles gastro-intestinaux aigus.

85 protéines inédites

Comment expliquer le développement de ces formes graves chez une minorité d'enfants? C'est à cette question que l'étude australienne dévoilée ce lundi tente de répondre. Menée par des chercheurs du Murdoch Children's Research Institute, rattaché au Royal Children's Hospital de Melbourne en Australie, elle se base sur 54 échantillons biologiques d'enfants.

Les chercheurs ont ainsi comparé 20 échantillons d'enfants en bonne santé, à ceux de 34 enfants ayant développé une forme grave du Covid-19. Cinq ayant développé un syndrome de détresse respiratoire aiguë, et 29 touchés par le syndrome PIMS. Les échantillons biologiques des enfants malades ont été prélevés à l'hôpital Necker à Paris en 2020.

"Ce que nous essayions de faire, c'était d'analyser toutes les protéines dans leur sang. Beaucoup de personnes entendent parler de génomique, qui revient à analyser tous les gènes dans un corps humain. Nous, nous faisions de la protéomique, qui consiste à regarder toutes les protéines dans le sang, afin de comprendre ce qui se passait", a expliqué au Guardian Conor McCafferty un chercheur en hématologie du Murdoch Children's Research Institute.

L'étude a révélé que les enfants ayant développé une forme grave du virus présentaient des protéines spécifiques dans leur sang, qui n'ont pas été trouvées chez les enfants non-malades. Au total, 85 protéines propres au syndrome PIMS et 52 liées au syndrome de détresse respiratoire aiguë ont été mises à jour.

Un exemple de collaboration scientifique internationale

Ces découvertes pourraient notamment permettre de mettre en place des traitements plus efficaces pour les enfants atteints de formes graves du Covid-19.

"Ce travail complète notre compréhension des formes sévères du Covid-19 chez les enfants et met en évidence des mécanismes physiopathologiques qui pourraient faire l'objet de thérapies spécifiques pour donner à ses enfants de plus grandes chances de guérison", détaille l'article publié ce lundi.

En plus de lever une partie du voile sur les origines des formes graves chez les enfants, cette étude illustre la nécessaire collaboration internationale pour venir à bout de la pandémie de Covid-19.

"La France avait les échantillons sanguins. À Melbourne, nous avions le matériel nécessaire pour procéder à l'analyse protéomique. Ce type de collaboration est un des lots de consolation de cette pandémie", explique Conor McCafferty.

Jules Fresard

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