MONKEYPOX. Plusieurs cas de variole du singe ont été identifiés en France. Tandis que le virus se propage dans plusieurs pays du monde, la Haute Autorité de Santé a dévoilé sa stratégie vaccinale.
L'essentiel
- La variole du singe - aussi "Monkeypox" - se propage et inquiète. Elle fait l'objet d'une attention particulière de l'OMS : à ce jour, plus de 100 cas de contamination ont été identifiés à travers près de 20 pays dans le monde. Au Portugal (37 cas), en Espagne (34) et au Royaume-Uni (57) particulièrement, le virus circule de plus en plus. L'OMS a alerté sur le fait que le virus allait se propager plus activement.
- Trois premiers cas de variole du singe ont été identifiés en France. Le 23 mai, l'agence sanitaire indique que ces contaminations sont "sans liens directs avec des personnes de retour de zone endémique", à savoir l'Afrique centrale et de l'ouest.
- Le 24 mai, la Haute Autorité de Santé française dévoile sa stratégie vaccinale pour lutter contre la propagation du virus dans un communiqué de presse. Cette vaccination concernera les cas confirmés, c'est-à-dire les adultes dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque;
- La variole du singe est souvent bénigne, mais elle peut provoquer des symptômes sérieux, notamment chez les hommes. Elle est potentiellement mortelle dans les très rares et très grave cas. Il n'existe pas de vaccin.
- Santé Publique France s'est penché sur le virus de la variole du singe et a donné des éléments : "La variole simienne est une maladie qui se transmet des animaux aux hommes. Les cas sont souvent observés à proximité des forêts tropicales humides où se trouvent des animaux porteurs du virus", indique SPF, qui ajoute : "La transmission se fait par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions de la peau ou des muqueuses d'animaux infectés par exemple par une morsure ou une griffure". Une précision doit être ajouter sur les contaminations : "La transmission interhumaine se produit à l’occasion d’un contact prolongé en face à face par des gouttelettes respiratoires ou par contact direct avec une personne infectée, à travers les fluides corporels, les lésions cutanées de la maladie ou les muqueuses internes comme la bouche, ainsi que par des objets que le malade a contaminés, comme des vêtements ou du linge de lit".
- La transmission est constatée "principalement chez des individus qui s’identifient comme homosexuels ou bisexuels ou chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes", a indiqué dimanche l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) à la BBC.
En direct
20:02 - Quel est le niveau de contagiosité de la variole du singe ?
"Pour la population en général, la probabilité de contagion est très faible", indique le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) dans sa première évaluation des risques depuis l'apparition inhabituelle de dizaines de cas notamment en Europe. "Toutefois, la probabilité de transmission du virus en cas de contact proche, par exemple durant des rapports sexuels avec des personnes ayant plusieurs partenaires, est considéré comme élevée", précise l'agence.
19:37 - Quel est le nombre de cas confirmé en France ?
Selon le dernier point de situation publié par Santé publique France, trois personnes souffriraient actuellement de la variole du singe en France. Ces contaminations sont apparemment "sans liens directs avec des personnes de retour de zone endémique". L'institution estime que la contamination aurait donc pu survenir en Europe, où le contexte actuel "constitue une alerte", puisque ce virus est habituellement absent du continent.
19:02 - Quel est l'avis de Santé publique France sur la variole du singe ?
D'après Santé publique France, en France, "les infections par ces virus font l’objet d’une surveillance pérenne par le dispositif de la déclaration obligatoire. Des cas de Variole du singe sans lien direct avec un voyage en Afrique du Centre ou de l’Ouest ou des personnes de retour de voyage ont été signalés en Europe et dans le monde, des cas suspects sont en cours d’évaluation dans de nombreux pays et la situation évolue donc très rapidement."
18:25 - Un nouveau cas à Lyon ?
Selon France 3, un premier cas de variole du singe aurait été diagnostiqué à Lyon à l'hôpital de la Croix Rousse. Un homme revenant d'un voyage aux îles Canaries a été pris en charge dimanche 22 mai et a été mis à l'isolement. S'il venait à être officiellement confirmé, il serait le 4e cas en France.
17:02 - Comment la variole du singe se transmet-elle ?
Le virus de la variole du singe, autrement appelé monkeypox, peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes, ce qui comprend la salive, les éternuements, ou encore les postillons. La contamination peut également survenir lorsqu'on est au contact de l’environnement du malade, que ce soit avec la literie, les vêtements, la vaisselle, le linge de bai. Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie, au moins jusqu’à disparition des dernières croutes, ce qui dure généralement 3 semaines. Enfin, si l’infection par ce virus n’est pas connue comme une IST, le contact direct avec une peau lésée durant un rapport sexuel facilite la transmission.
16:37 - Que faire si l'on est un cas confirmé ? (2/2)
Si vous êtes atteint de la variole du singe, il est important de protéger ceux qui vous entourent. A ce titre, Santé Publique France recommande de porter un masque chirurgical et ne pas avoir de contact physique avec d’autres personnes. En outre, vous serez régulièrement contacté par l’ARS afin de vérifier le respect de l’isolement. En cas d’aggravation, vous serez orienté vers la régulation du SAMU. Sachez que vous pourrez bénéficier d'une téléconsultation avec un infectiologue à J14 du début des signes, et en cas de guérison, soit une "cicatrisation de toutes les vésicules avec chute des croutes", vous pourrez sortir à nouveau. Attention, il est important que les déchets tels que les croutes des vésicules soient conservés dans des sacs-poubelles dédiés. Enfin, un nettoyage soigneux du domicile comportant les surfaces, la literie, les vêtements et la vaisselle doit être réalisé en fin d’isolement.
16:16 - Que faire si l'on est un cas confirmé ? (1/2)
Si votre test s'avérait positif, voici les recommandations fournies par Santé Publique France : vous devrez vous soumettre à une investigation destinée à déterminer l’origine la plus probable de votre contamination. Puis, vous devrez vous isoler à domicile pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des signes, et ce seulement dans le cas où votre état clinique ne nécessite pas une hospitalisation. Sachez qu'il vous est possible de demander un arrêt de travail ou une autorisation de télétravail à temps plein à votre médecin traitant. Vous devrez ensuite vous isoler des autres personnes au sein du domicile, et éviter autant que possible de partager votre linge de maison et literie ou votre vaisselle.
15:58 - Quand est-on considéré comme un cas confirmé ?
Un cas confirmé d’infection par le virus de la variole du singe est une personne avec un résultat positif de qPCR ou RT-PCR spécifique du virus. Cela peut aussi être un résultat positif en qPCR générique du genre Orthopoxvirus, chez une personne présentant des risques récents d’exposition au virus MKP dans les 3 semaines précédant le début des signes, par exemple dans le cas d'un retour de voyage en zone endémique ou de circulation du virus2 ou de contact à risque d’une personne de retour d’un voyage en zone endémique ou de circulation du virus. Si l'on est détecté positif, il est recommandé d’envoyer l’ADN viral au CNR pour enrichir la collection biologique nationale, et déterminer le clade viral. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le point de situation de Santé Publique France.
15:24 - La Haute Autorité de Santé dévoile sa stratégie vaccinale pour lutter contre la propagation du virus
Après trois cas confirmés sur le territoire français, la Direction générale de la santé a saisi en urgence la Haute Autorité de Santé pour endiguer cette transmission interhumaine de la variole du singe. La recommandation principale qui ressort du communiqué de presse de ce jour est la mise en œuvre d’une "stratégie vaccinale réactive". Cette vaccination concernera les cas confirmés, c'est-à-dire les adultes dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle. Le communiqué précise que vaccination doit être effectuée "uniquement avec le vaccin de troisième génération".
15:10 - Le parallèle avec la pandémie de covid-19 n'est pas une évidence
Alors que la transmission interhumaine de la variole du singe s'accélère en Europe, beaucoup s'inquiètent de revivre une pandémie mondiale. Cette maladie, reconnaissable par une forte fièvre et par des éruptions cutanées, peut alarmer. Pour autant, les autorités sanitaires ne dressent pour le moment pas de parallèles avec la pandémie mondiale, comme l'a expliqué l'épidémiologiste Alexandra Mailles lors d'un point presse de Santé publique France le vendredi 20 mai 2022 : "Il y aura un suivi des cas contact beaucoup plus léger que celui du Covid : contrairement à ce qui se produit avec le virus du SARS-Cov2, une personne infectée n’est en effet pas contagieuse avant le début des symptômes". On ne devrait donc pas revivre de situation similaire à celle des deux dernières années... Toutefois, il faut rester vigilants.
14:42 - Que faire lorsqu'on est un cas probable ? (2/2)
Si vous êtes cas probable de la variole du singe (voir définition dans le post précédent", vous pouvez réclamer un "arrêt de travail" ou une "autorisation de télétravail à temps plein" à votre médecin traitant, explique Santé Publique France. Surtout, SPF recommande aux cas probables de "s’isoler des autres personnes au sein du domicile" et de "ne pas partager leur linge de maison et literie ou leur vaisselle avec d’autres personnes". Ils doivent porter un masque chirurgical et ne pas avoir de contact physique avec d’autres personnes. Si vous êtes cas probable, vous serez régulièrement appelés par l’ARS pour vérifier que vous respectez effectivement l’isolement. En cas d’aggravation, vous serez orienté "vers la régulation du SAMU". Enfin, une téléconsultation avec un infectiologue à J14 du début des signes vous sera proposée. En cas de guérison, c'est-à-dire avec une "cicatrisation de toutes les vésicules avec chute des croutes", vous pourrez être libéré de l’isolement.
14:10 - Que faire lorsqu'on est un cas probable ? (1/2)
Dans son point de situation du 23 mai, Santé Publique France détaille le comportement à adopter si l'on réalise qu'on est un "cas probable" d'infection par le virus de la variole du singe. Dans un premier temps, comment savoir si vous êtes cas probable ? Si vous avez présenté une fièvre ressentie ou mesurée (> 38°C), suivie d’une éruption vésiculeuse évocatrice de MKP, et qui rapporte un contact à risque avec un cas confirmé ou probable en France, ou un cas confirmé dans un autre pays, dans les 3 semaines précédant le début des symptômes.
Que faire si c'est le cas ? Tout d'abord, il est important de noter que les cas probables contacts à risque d’un cas confirmé ne "nécessitent pas d’être confirmés biologiquement", mais doivent en revanche bénéficier "d’un test diagnostique". En cas de test positif, le cas probable devient alors un cas confirmé. Les cas probables doivent s’isoler à domicile pour une durée de 3 semaines à partir de leur date de début des signes si leur état clinique ne nécessite pas une hospitalisation.
13:46 - L'OMS estime qu'il est encore largement possible de "stopper la transmission" de la variole du singe
Trois cas de contamination confirmés en France et près de cent à travers la vingtaine de pays concernés, voici les chiffres de la circulation actuelle de la variole du singe. De fait, la situation "atypique" du fait de la propagation du virus dans des pays non endémiques n'est pas alarmante pour autant. C'est ce qu'a voulu rappeler Maria Van Kerkhoven, une scientifique chargée de la lutte contre le Covid-19 mais aussi les maladies émergentes et zoonoses à l’OMS. Lors d'une conférence de presse le lundi 23 mai, elle a déclaré que l'OMS se montrait "confiante" sur la possibilité de "stopper" la transmission de la maladie.
“C’est une situation qui peut être contrôlée, particulièrement dans les pays où nous voyons cette épidémie se produire en Europe”, a déclaré la responsable. Pour en endiguer la propagation, l'OMS et l'EDC préconisent avant tout une "identification précoce" et un "isolement des cas". "Il n'y a pour l'heure pas de cas grave", a-t-elle conclu.
13:24 - Ile Maurice : des tests de dépistage réalisés à l'aéroport
Avec le nombre de contaminations qui va dépasser la centaine, l'OMS tient à sensibiliser les populations sur les risques présentés par la variole du singe. Des précautions sont prises aux frontières : c'est le cas de l'île Maurice qui, déjà très affaiblie économiquement à cause de la crise de covid-19, s'est empressée de réagir : les autorités locales ont déjà mis en place des tests et le matériel de dépistage nécessaires à l'aéroport. Le ministre de la Santé et du Bien-être, Kailesh Jagutpal, a assuré dans une conférence de presse qu'il travaillait en collaboration avec l'OMS pour établir "les tests qu’il faut faire pour le dépister, le traitement adéquat et les méthodes de surveillance entre autres", comme le rapporte Ion News.
13:01 - Que signifie "personne-contact à risque négligeable" ?
A mesure que le virus se propage (pour rappel, plus de cent cas de variole du singe ont été recensés à travers le monde), les autorités sanitaires publient des recommandations pour endiguer la circulation. A ce titre, Santé Publique France parle de "personne-contact à risque négligeable" pour désigner un personne ayant été en contact avec une personne à risque mais qui a pris des précautions sanitaires, comme le port du masque. Dans le point de situation du 23 mai, il est noté : "Toute personne ayant eu un contact à risque tel que décrit ci-dessus en présence de mesures de protection efficaces respiratoires portées par le cas ou le contact, et de mesures de protection efficaces contact portées par la personne contact. Les mesures de protection efficaces vis-à-vis du contact physique direct sont le port de gants étanches (latex, nitrile, caoutchouc), et vis-à-vis du contact respiratoire sont les masques chirurgicaux et FFP2, et les hygiaphones". Ces personnes sont donc cas contact, mais de manière moins préoccupante et moins "menaçante" que dans les cas où il n'y a pas eu de précaution sanitaire.
En savoir plus
La Direction générale de la Santé (DSG) a annoncé, le lundi 23 mai 2022, la détection de deux nouveaux cas de variole du singe en France, portant le nombre de contaminés à 3. Comme lors de la toute première contamination, le ministère de la Santé a précisé que "dès la suspicion de son infection, cette personne a été prise en charge. En l'absence de gravité, elle est isolée à son domicile". Le premier malade était "un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus". Pour endiguer la circulation du virus, les autorités sanitaires ont annoncé qu'une "enquête épidémiologique approfondie serait mise en œuvre par les équipes de Santé publique France" et que "les personnes ayant été en contact étroit avec ces patients sont en cours de recensement".
Le nombre de contaminations demeure pour le moment assez circonscrit, on note en Europe un phénomène de transmission plus important au Royaume-Uni, à moins que les services des autorités sanitaires aient développé des moyens plus efficients pour identifier les nouveaux cas de variole du singe. Ci-dessous, retrouvez un tableau, effectué par le média BNO News, recensant les nouveaux cas et actualisé chaque jour.
Selon les premières constatations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la variole du singe trouve son origine en Afrique du centre et de l'ouest. Des pays tels que le Nigéria ou le Cameroun seraient les principaux foyers d'origine. Connue depuis les années 1970, cette maladie tend habituellement à se développer dans les zones tropicales. La voir se développer dans des pays n'ayant pas ce climat est une surprise pour les scientifiques.
Des cas de variole du singe ont été importés dans des pays occidentaux depuis sa découverte, notamment aux États-Unis, où ils sont restés "rares", selon le Centre américain de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). En effet, au printemps 2003, des cas avaient été confirmés dans le pays, marquant ainsi la première apparition de cette maladie en dehors du continent africain.
L'Angleterre a été la première à tirer la sonnette d'alarme. Un premier malade de la variole du singe y a été recensé le 7 mai, il s'agissait d'une personne qui rentrait d'un voyage au Nigéria. L'agence britannique de sécurité sanitaire assure qu'à l'exception du premier cas détecté, la transmission entre les autres cas se serait faite au sein du pays. Depuis, le nombre de cas n'a cessé d'augmenter : au mardi 24 mai, le nombre de cas recensés au Royaume-Uni est de 57.
L'Espagne, le Portugal, le Canada et les États-Unis ont, tour à tour, signalé avoir repéré la présence de la variole du singe, ou ce qui semble l'être, sur leur territoire. La Suède et l'Italie ont suivi. Après le premier cas français du vendredi 20 mai, deux autres contaminations ont été recensées. Ce 24 mai, le nombre de cas recensés dans le monde dépasse la centaine. Près de 20 pays sont concernés.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, la variole du singe est contractée par la "consommation de viande d'animaux infectés pas suffisamment cuite." En effet, à l'origine, il s'agit d'une maladie infectieuse causée par un virus transmis par des animaux, principalement des rongeurs. La transmission humaine serait le fruit de contacts avec une personne déjà contaminée ou avec ses liquides organiques (salive notamment).
Mais la variole du singe peut également se transmettre par contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d'un sujet infecté ou des objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d'un patient. Les relations sexuelles pourraient ainsi propager la maladie selon l'Agence britannique de sécurité sanitaire. Les rapports protégés sont donc préconisés.
Les symptômes ressemblent à ceux des patients atteints de variole, mais en plus légers. Dans les 5 premiers jours, l'infection provoque plusieurs symptômes : de la fièvre, des maux de tête, un gonflement des ganglions lymphatiques (adénopathie), des douleurs dorsales, des douleurs musculaires (myalgies) et de l'épuisement (asthénie).
Dans les 1 à 3 jours (parfois plus) suivant l'apparition de la fièvre, le patient développe des symptômes d'éruption cutanée qui commencent souvent sur le visage puis s'étendent à d'autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds et les muqueuses (bouche et région génitale). Des démangeaisons sont fréquentes. Les lésions passent par différents stades successifs : macules, papules, vésicules, pustules et croûtes. Lorsque les croûtes tombent, les personnes ne sont plus contagieuses.
Les autres muqueuses (ORL, conjonctives) peuvent également être concernées. "L'incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie, généralement bénigne, guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines" souligne Santé Publique France.
Si les symptômes semblent virulents, surtout chez les hommes, le taux de mortalité reste faible. En effet, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) affirme "qu'en général, le taux de létalité s'est établi entre 1% et 10%, la plupart des décès survenant chez les plus jeunes".
Deux ans après le début de l'épidémie de coronavirus, doit-on s'inquiéter de la propagation d'un nouveau virus ? Selon Antoine Gessain, responsable de l'unité d'épidémiologie et physiopathologie des virus oncogènes à l'Institut Pasteur, la variole du singe ne présente qu'une faible dangerosité, comme il l'a expliqué à BFM TV. Aucun vaccin n'est nécessaire. Il se veut même rassurant : "il n'y a pas beaucoup de risque d'une grande pandémie."
Certains pays ont rapidement adopté des mesures pour éviter la propagation du virus. Les autorités sanitaires du Portugal et de l'Espagne ont ainsi déclenché une alerte sanitaire nationale. L'Italie a indiqué que la situation était "sous surveillance constante" et les autorités suédoises "enquêtent désormais avec les centres régionaux de contrôle infectieux pour savoir s'il y a davantage de cas".
L'Espagne a décidé de prendre les devants. Le royaume ibérique a indiqué, ce jeudi, se préparer à l'achat de milliers de vaccins antivarioliques, normalement destinés à lutter contre la variole, maladie d'une extrême gravité que l'OMS avait déclarée éradiquée en 1980. "Nous devons trouver un moyen pour acheter rapidement ces vaccins car c'est un outil très précieux pour arrêter l'épidémie", a commenté auprès du quotidien madrilène El Pais Elena Andradas, la directrice générale de la santé publique de la communauté de Madrid. Ce vaccin n'est pas destiné à être administré à la population générale, mais uniquement aux contacts des cas confirmés.
Selon un article de La Tribune, fin 2012, la France disposait d'un stock stratégique de vaccins de 1ère génération de plus de 82 millions de doses. Ces stocks sont conservés depuis 40 ans par le Service de Santé des Armées (SSA).
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