Petit guide pour des fêtes de fin d'année sans maladies.
Nous revoilà, pour la troisième année consécutive, à anticiper les regroupements familiaux et amicaux de fin d'année pour éviter qu'ils ne se transforment en lieu de contamination, non seulement du Covid (dont la neuvième vague a bien débuté) mais aussi de la grippe (qui semble démarrer fort cette année) et de la bronchiolite (l'épidémie chez les tout-petits est particulièrement virulente depuis fin octobre).
L'enjeu est multiple. D'abord, il s'agit de ne pas se contaminer: personne n'a envie de tomber malade pendant les fêtes. Surtout, attraper le Covid même lorsque l'on est en bonne santé, c'est s'exposer au risque de Covid long aux conséquences parfois dramatiques en matière de qualité de vie pour les personnes touchées.
Ensuite, il s'agit de ne pas contaminer les autres: pour les mêmes raisons mais aussi parce que parmi ces autres, il y a des personnes âgées, des personnes immunodéprimées ou encore des personnes non vaccinées (parce que trop jeunes ou défavorables à la vaccination) particulièrement vulnérables à l'infection.
Enfin, il faut rappeler que le Covid ainsi que la grippe et la bronchiolite sont toujours des causes d'hospitalisation, sinon de décès. Dans un contexte de saturation médicale et hospitalière, toute infection sévère ajoute au fardeau sanitaire. En d'autres termes, participer à la lutte contre la circulation virale, c'est faire preuve d'une forme de solidarité sanitaire.
Passons maintenant au concret. Si vous êtes familier de l'organisation des réveillons et des déjeuners de Noël, vous savez que pour profiter du moment, ce sont les préparatifs qui comptent. En matière de Covid et autres maladies, c'est pareil.
Allez, on lance le rétroplanning.
Les préparatifs: vaccination
Première chose à faire puisque la vaccination met une quinzaine de jours à être pleinement efficace: se rendre chez son médecin ou chez son pharmacien pour faire...
Le vaccin contre la grippe. S'il est souhaitable pour tout le monde, il est vivement recommandé pour:
- les personnes de plus de 65 ans;
- les personnes enceintes;
- les personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète, l'asthme, la BPCO;
- les personnes obèses;
- l'entourage de personnes immunodéprimées ou de nourrissons.
La dose de rappel du vaccin contre le Covid. Là, c'est un peu le labyrinthe… Pour résumer:
Si vous avez plus de 12 ans et moins de 60 ans, que vous n'avez aucun problème de santé et que vous n'attendez pas d'enfant, il suffit de vous assurer que vous avez fait la dose de rappel –soit la 3e dose. Ça, c'est pour le principe car si vous le souhaitez, il est possible de recevoir une 4e dose afin de remettre une pièce dans la machine de votre immunité. D'ailleurs, au micro de BFMTV, François Braun, le ministre de la Santé, a affirmé le 4 décembre que «tout le monde pouvait se faire vacciner», sous-entendu: faire une 4e dose. C'est assez bienvenu, surtout avec les vaccins bivalents qui montrent une efficacité supplémentaire contre les formes graves des infections aux variants d'Omicron actuellement en circulation.
Sinon, voici les différents cas de figure qui vous rendent éligible à la 4e dose, voire à la 5e si vous avez fait la 4e au printemps (il faut en effet respecter un délai de trois à six mois entre les doses):
- vous avez plus de 60 ans;
- vous résidez dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et d'unité de soins de longue durée (USLD);
- vous êtes à risque de forme grave de la maladie (en raison d'une immunodépression, d'une grossesse dès le 1er trimestre ou encore d'une pathologie chronique);
- vous vivez dans l'entourage ou êtes en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables.
À noter: il est tout à fait possible de faire les deux vaccins, grippe et Covid, en même temps.
Les préparatifs: invitations
Ensuite, c'est le moment de décider avec qui et quand vous allez partager des moments festifs. L'idéal étant d'éviter les brassages familiaux et les grands rassemblements, les réveillons en petits comités sont encore plus que bienvenus cette année.
Une possibilité pour réduire les risques et passer du temps avec un peu plus de monde est de faire les choses en deux fois. Mettons, par exemple, un couple avec enfant. Il pourra passer le réveillon du 24 avec la famille restreinte d'un des deux parents puis le déjeuner du 25 avec celle de l'autre parent. (Bon, là, on sait bien qu'il existe autant de possibilités que de familles et que les négociations ne sont pas toujours des plus simples ou pacifiques, alors on vous laisser gérer ça entre vous!)
Un petit rappel également: pour limiter le risque de brochiolite chez les bébés, souvent causée par le VRS ainsi que d'autres virus respiratoires qui peuvent passer quasiment inaperçus chez les adultes, il est préférable de limiter les contacts de bébé avec des adultes extérieurs au foyer. Autant dire que plus le premier Noël se fera dans l'intimité, mieux ce sera. (Idem, on vous laisse négocier avec les grands-parents…)
Suite des préparatifs à J-10
Pour ne risquer de contaminer personne le jour J, le mieux est évidemment de ne pas être soi-même infecté. Les virus qui nous occupent ici sont des virus qui se transmettent tous de la même manière: par les gouttelettes et les aérosols.
Alors, s'il est évidemment impossible de se prémunir à 100%, il est possible de réduire efficacement le risque en portant systématiquement un masque (de préférence FFP2) dans les lieux clos, notamment dans les transports en commun, les magasins (évidement bondés en cette période), au travail ou à l'école, et en évitant les rassemblements comme les concerts ou les soirées. (Vous tenez là une bonne excuse pour zapper le pot de Noël de votre entreprise.)
Le jour J
Les cases du calendrier de l'Avent sont presque toutes ouvertes et nous arrivons au 24. Dans les jours qui précèdent, il convient de faire un test PCR en cas de symptômes. S'il est positif, cela vous permettra de vous isoler immédiatement et de ne pas annuler ce que vous aviez prévu à la dernière minute.
Puis, le 23 ou mieux, le 24, c'est autotest pour tout le monde. Évidemment, les cas positifs et les cas contacts rapprochés feront mieux de s'isoler. Il sera également préférable de rester chez vous (ou d'annuler les festivités si vous recevez) en cas de symptômes (fièvre, courbatures, maux de tête, toux, maux de gorge, perte de goût et/ou d'odorat, nez qui coule ou congestion nasale). En effet, non seulement les autotests pour dépister le Covid-19 ne sont pas fiables à 100%, mais ces symptômes peuvent aussi être ceux de la grippe ou d'un virus hivernal potentiellement responsable de la bronchiolite.
Une fois la soirée commencée, il n'y a plus grand-chose à faire à part, bien sûr, aérer autant que possible. Il fait froid, évidemment, mais c'est l'occasion de sortir votre plus beau pull moche de Noël et quelques minutes suffisent à améliorer la qualité de l'air. Les plus précautionneux pourront se doter d'un capteur de CO2: dès que le compteur dépasse les 800 ppm, cela signifie qu'il faut ouvrir la fenêtre.
Enfin, à 48-72 heures après la fin des festivités et dès lors que vous avez pris part à une ou plusieurs réunions de famille, il peut être opportun de vous faire tester afin de pouvoir vous isoler si, malgré tous vos efforts, vous avez été contaminé.
Et on remet ça pour le 31!
Merci au Dr Michaël Rochoy, médecin généraliste à Outreau, cofondateur des collectifs Stop Postillons et Du côté de la science.
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