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Covid-19 : La 9e vague (et les autres maladies virales) risque-t-elle de gâcher les fêtes ? - 20 Minutes

Plus que onze dodos avant le réveillon de Noël. Pendant que les petits comptent les jours avant le déballage des cadeaux, les grands, eux (enfin le Père Noël), se pressent dans les magasins pour les dernières courses.

Et après bientôt trois ans de pandémie, le Covid-19 ne lâche pas la rampe. Il signe une neuvième vague épidémique alors que d’autres infections virales ont aussi fait leur grand retour. Contaminations et hospitalisations en hausse, vaccination en baisse. A quelques jours du Réveillon, peut-on encore éviter la cata – et la contagion – durant les fêtes ?

Neuvième vague, triple épidémie et fenêtres fermées

Les vagues de Covid-19 se suivent et se ressemblent. A ceci près que « la situation est particulière en cette fin d’année : il y a deux ans, le coronavirus était omniprésent, et les autres virus de l’hiver éteints ; l’année dernière, l’épidémie de grippe a été très tardive et faible, rappelle le Dr Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Là, cette neuvième vague d’Omicron a la particularité de déferler en même temps qu’une vague sévère de grippe et de bronchiolite. Avec une augmentation des hospitalisations pour infections respiratoires. Là où auparavant, ce n’était presque que du Covid, on voit un retour en force de toutes les autres maladies infectieuses respiratoires ».

Un autre détail inquiète l’infectiologue. « On est au cœur d’un mois de décembre qui risque d’être le plus frois de ces dix dernières années, et on entre dans cette période de l’hiver sur fond de sobriété énergétique, en occultant totalement la problématique de la qualité de l’air intérieur. Il fait hyper froid, on redoute les coupures d’électricité et on dit aux gens : "baissez le chauffage et évitez le gaspillage énergétique". Tout le monde reste fenêtres fermées, à la maison comme dans les lieux publics clos, et sans masque, souligne-t-il. Soit le meilleur cocktail pour faire grimper les chiffres des contaminations ».

Et côté chiffres, justement, les craintes se vérifient. Santé publique France observe ainsi une « circulation virale toujours en augmentation. Malgré les mouvements de grève de certains laboratoires de biologie médicale privés, la majorité des indicateurs virologiques ainsi que ceux concernant les recours aux soins montraient que l’épidémie était toujours en progression ». Et note également dans son dernier bulletin épidémiologique une hausse de 29 % des passages aux urgences (+29 %) pour suspicion de Covid. Dans le même temps, « les hospitalisations pour bronchiolite représentent pour la cinquième semaine consécutive la moitié des hospitalisations suite à un passage aux urgences chez les enfants de moins de 2 ans ». Ainsi qu’une « très forte augmentation des hospitalisations particulièrement chez les 65 ans et plus » pour des cas de grippe.

La vaccination délaissée

Pour autant, la météo épidémique bien chargée du moment ne semble pas inciter les foules à se faire vacciner. Face à ce constat, le ministre de la Santé, François Braun, a évoqué ces derniers jours une « situation sérieuse ». Seulement « 2,8 millions de personnes sont vaccinées contre le Covid-19 depuis début octobre, c’est bien moins que nos voisins européens », a-t-il souligné. Même constat pour la grippe : « 9,9 millions de vaccins ont été vendus en officine », en baisse de 5 % par rapport à 2021.

Conséquence logique : « les Français sont moins bien protégés », a déploré le ministre, qui « en appelle solennellement à un sursaut de la vaccination ». Et qui en a aussi appelé « solennellement à la responsabilité » des directeurs d’Ehpad pour accélérer la vaccination contre le Covid-19 des résidents, dont un cinquième seulement sont vaccinés. Outre les personnes âgées, ayant des comorbidités et les femmes enceintes, « tout le monde peut se faire vacciner », a répété François Braun, jugeant ainsi « tout à fait normal » de se faire vacciner « si vous allez voir vos parents âgés pendant les fêtes ».

Car côté timing, « on est encore largement bon, rassure le Dr Davido. On a encore une dizaine de jours pour faire son rappel Omicron, qui va vite stimuler l’immunité : il commence à être efficace après trois jours et le pic de la production d’anticorps se fait après sept jours, donc c’est maintenant qu’il faut y aller ».

Les bons gestes pour sauver Noël

Et si pour Noël, il n’est plus suggéré comme il y a deux ans d’envoyer « Papi et Mamie dans la cuisine » pendant le repas, les traditionnels gestes barrières, eux, restent de rigueur. « Tout le monde s’est relâché, il y a une lassitude et une défiance face au Covid, relève le Dr Davido. Les gens en ont marre du vaccin, du masque, de la contrainte, et ils se sont habitués à ces vagues épidémiques et à leurs effets désastreux sur la santé des Français et sur l’hôpital. Mais les infections virales sont là, et il n’y a que la vaccination et les gestes barrières pour les contrer ».

Parmi eux, « se laver les mains, aérer régulièrement et porter le masque dans les lieux clos », a rappelé François Braun. « Ces gestes sont efficaces contre toutes les infections virales, ajoute le Dr Davido. On évite aussi les embrassades transgénérationnelles, surtout avec gens plus fragiles. Et on se fait tester au moindre doute ». Dans les pharmacies, « on observe un rebond de la demande de tests, et une augmentation des ventes d’autotests ces derniers jours », indique Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO), qui attend l’arrivée de tests d’un nouveau genre. « Des tests capables de dépister simultanément la grippe et le Covid-19 pour les adultes, mais aussi la bronchiolite pour les enfants ». Ce qui « permettrait de responsabiliser encore plus le grand public », estime le Dr Davido. Mais si la HAS « est attentive à ce test encore en phase d’essai, à ce jour elle n’a pas fait l’objet d’une saisine de la part du laboratoire qui l’a mis au point », répond l’agence sanitaire à 20 Minutes.

En attendant, « on continue de se dépister et de s’isoler quand on est malade, même si ce n’est pas le Covid, précise le Dr Davido. Je vois beaucoup de personnes malades qui, au prétexte d’un test Covid négatif, vous toussent à la figure en disant : "t’inquiète, c’est pas le Covid". Donc le message est simple : chacun garde ses miasmes, et on porte un masque quand on est symptomatique. Il est plus prudent pour chacun de le porter dans les lieux publics clos bondés : transports, bureaux et grands magasins ». Une responsabilité pour l’heure individuelle, le ministre de la Santé ayant exclu de rendre le masque obligatoire, expliquant qu’il y a « des gestes simples qui n’ont pas besoin d’un texte ».

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