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Les cinq bienfaits du café pour la santé - Le Parisien

C’est l’une des boissons les plus consommées au monde. Le café, pris par plaisir, par goût, par rituel ou pour son effet psychostimulant, n’en finit pas de défier la médecine. Pendant des décennies, on l’a suspecté d’être nocif, en particulier sur le plan cardio-vasculaire. Il est désormais largement réhabilité, après avoir bénéficié d’une multitude d’analyses scientifiques. Et on lui attribue même sans cesse de nouvelles vertus antidiabétiques, selon une étude importante publiée en mars 2023 dans le British Medical Journal. On fait le point.

Moins de diabète

« Concernant les effets contre le diabète, beaucoup d’études plus ou moins rigoureuses ont souligné que les consommateurs de café ont moins de risque de diabète que ceux qui n’en consomment pas, explique le Pr Boris Hansel, chef de l’unité nutrition-santé à l’hôpital Bichat, directeur de la chaîne universitaire YouTube Pums (Pour une meilleure santé). Une expérience datant de 1968 a d’abord montré que lorsque l’on faisait boire du café à des volontaires sains, le taux de sucre dans le sang montait moins par rapport à ceux ne buvant pas de café. »

Mais le sujet est en réalité bien plus complexe, car cette étude ne prenait pas en compte une donnée essentielle : la sensibilité au café, variable selon les individus. En effet, il est désormais avéré que la moitié de la population environ élimine lentement le café – et garde donc longtemps un taux de caféine élevé dans le sang – quand l’autre moitié l’évacue vite (et en boit donc plus). Une différence de vitesse d’élimination qui tient aux variations de deux gènes CYP1A2 et AHR.

Ce facteur générique a bien été pris en compte dans cette nouvelle étude, menée en Suède et portant sur 10 000 personnes. Et les résultats de cette étude sont nets. « Les personnes en théorie les plus exposées pour des raisons génétiques à des taux élevés de caféine pendant longtemps ont un risque réduit de devenir diabétiques », résume le Pr Hansel.

Un impact sur le poids

Mais l’étude ne s’arrête pas là et aborde aussi l’impact du café sur le poids : encore une fois, ceux qui éliminent lentement la caféine sont également plus minces que ceux avec des taux moins élevés de caféine dans le sang. Le fait d’être mince est d’ailleurs en soi un facteur protecteur contre le diabète.

Aucun risque d’infarctus

Le troisième volet de ce travail s’est enfin penché sur les effets du café sur le risque d’infarctus, de troubles du rythme cardiaque et d’accident vasculaire cérébral. Aucun risque accru de maladies cardio-vasculaires n’a été mis en évidence chez les buveurs de café, quelles que soient leurs caractéristiques génétiques. « Le café, en trop grande quantité, peut éventuellement entraîner des palpitations, chez des personnes sensibles, mais n’apparaît pas comme un facteur de risque pour les maladies cardio-vasculaires, ajoute le professeur Boris Hansel. Les consommateurs de café connaissent leur sensibilité personnelle et font attention à ne pas dépasser certaines quantités. »

Un effet protecteur contre le cancer ?

En 1991, l’OMS avait inclus le café dans la liste des agents cancérigènes possibles, avant de changer d’avis dans les années 2000. L’analyse plus fine des données a permis de voir que le risque de cancer était augmenté mais uniquement chez ceux qui associaient café et cigarettes, et ce à cause du tabac et non pas du café ! Incriminé un temps comme facteur de risque du cancer du pancréas, cette association a également été invalidée. Par ailleurs, parmi les centaines de molécules différentes contenues dans le café, il y a des antioxydants dont l’effet protecteur contre le cancer est possible.

Plutôt bon pour la mémoire

Enfin, selon des recherches expérimentales menées sur des souris et publiées l’an dernier par l’équipe de David Blum, de l’Inserm à Lille (Nord), la caféine pourrait améliorer les capacités d’apprentissage et de mémoire en modifiant le fonctionnement moléculaire des cellules de l’hippocampe, siège de la mémoire dans le cerveau. Une étude de phase 3 a été lancée en 2021 pour évaluer l’effet de la caféine sur les fonctions cognitives de patients atteints de formes débutantes de la maladie d’Alzheimer.

Finalement, combien de tasses de cafés peut-on boire chaque jour ? Une consommation quotidienne modérée de café, entre trois et cinq tasses, semble parfaitement acceptable.

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