Cette forme de la maladie garde encore bien des mystères, mais une étude apporte des pistes intéressantes.
Si l’on connait tous le terme de “Covid long“, les symptômes que ressentent certains patients pendant parfois des mois est encore méconnu.
Mais la revue Nature vient de publier les résultats d’une étude menée par des chercheurs de l’Inserm, de l’Université Paris-Cité et de l’université de Minho à Braga, au Portugal. Et elle éclaire d’un jour nouveau ce phénomène.
Le système immunitaire étudié
Les signes du covid long, rappelons-les : essoufflement, douleurs musculaires, concentration rendue compliquée, fatigue…
Les scientifiques ont voulu en savoir davantage en étudiant le système immunitaire de 164 personnes six mois suite à leur infection.
Identification de marqueurs dans le sang
Qu’ont pu observer les chercheurs ? En premier lieu, un lien entre degré de sévérité du virus et le risque de faire une version longue du covid.
Des marqueurs ont également été découverts, et certains d’entre eux, dans le sang, sont présents “six mois après l’infection chez 70 à 80 % des personnes présentant un covid long alors que ces mêmes marqueurs sanguins étaient rares chez les sujets n’ayant pas développé de forme longue”, indique l’Inserm.
Que sont ces marqueurs ? Entre autres, des protéines, des interférons, et des anticorps spécifiques du virus à l’origine de la maladie.
Quel est l’intérêt de cette découverte ?
Jérôme Estaquier, directeur de recherche à l’Inserm et à l’Université Paris-Cité et co-auteur de l’étude, estime que ces marqueurs sont la démonstration “que le coronavirus est toujours présent dans l’organisme, en particulier dans la muqueuse de l’intestin”.
Il faudra certes des études ultérieures dans ce sens, mais une nouvelle façon de diagnostiquer voire l’élaboration d’un traitement pourraient en découler à l’avenir.
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