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Grippe aviaire : les autorités se méfient d'une propagation chez l'homme - Les Échos

La grippe aviaire inquiète de façon grandissante les scientifiques. Car elle s'étend et le risque existe d'une transmission à l'homme lors de contact avec un oiseau malade. « Entre les années 2003 et 2022, on a répertorié de par le monde 873 cas humains. C'est associé à une mortalité élev�ée, de 438 décès », résume l'infectiologue Denis Malvy, membre du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars).

Les cas humains de grippe aviaire sont donc encore rares mais pas impossibles et pourraient être sous-estimés car « ce sont des cas rapportés dans une surveillance passive. C'est donc la partie émergée de l'iceberg et cela présume d'un nombre plus important de cas » en réalité, poursuit Denis Malvy.

Maladie endémique

Face à l'ampleur prise par la grippe aviaire l'an dernier , le gouvernement a saisi le Covars pour avis et son rapport de 55 pages a été présenté ce lundi. En résumé, « il faut renforcer la surveillance », souligne la présidente du Covars Brigitte Autran. Et bien sûr travailler à des traitements et vaccins humains.

Fait alarmant, la grippe aviaire, qui était auparavant saisonnière, ne l'est plus. Elle est désormais présente toute l'année sur le territoire et sa forme actuelle, le H5N1, peut devenir hyperpathogène, avec une mortalité de quasi 100 % des oiseaux. « Le H5N1 est en train de s'endémiser. C'est la situation en France depuis deux ans maintenant et cela accroît les risques de propagation », observe le virologue Bruno Lina, membre du Covars.

L'an dernier, la France a connu « une épidémie d'IAHP (influenza aviaire hautement pathogène) sans précédent, conduisant à l'abattage préventif de 21 millions de volailles afin de limiter les risques de diffusion notamment à l'homme », rappelle le Covars. Cela a déclenché la décision de vacciner les élevages à l'avenir, puisqu'il existe un vaccin pour les oiseaux. La campagne de vaccination des volailles contre la grippe aviaire doit démarrer en octobre, selon le ministère de l'Agriculture. Le virus est déjà de retour dans le Sud-Ouest .

Trois variants chez l'homme

Mais si on peut ainsi limiter sa propagation, impossible d'éradiquer la grippe aviaire, faute de pouvoir vacciner la faune sauvage. Pour le Covars, le pire scénario serait qu'apparaisse une chaîne de transmission aux mammifères ou humains avec mutation du virus, qui ouvrirait la porte à une pandémie.

Il existe nombre de variants du virus de la grippe aviaire. Pour l'heure, seuls trois sont passées chez l'homme. Mais le H5N1 est hyperpathogène, ce qui accroît le risque. « Il ne faut pas seulement surveiller les oiseaux mais aussi les autres animaux. La surveillance des élevages porcins est très importante », souligne Bruno Lina. Et tout comme la surveillance, qui doit se faire au niveau européen, la course au développement de stratégies thérapeutiques est lancée.

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