
Après une étude qui a duré dix ans, des chercheurs français ont pu observer que l'exposition à la pollution aux particules fines pouvait accélérer l'amincissement de la couche de fibres nerveuses de la rétine.
Une étude de l’Inserm et de l’université de Bordeaux publiée dans la revue Environmental Research a observé que les personnes les plus exposées à la pollution atmosphérique, et en particulier aux particules fines, seraient plus à risque d’être atteintes par un amincissement accéléré de la couche de fibres nerveuses de la rétine, comme le rapporte le site spécialisé pourquoidocteur.fr.
Selon les chercheurs français, il existerait donc "une possible augmentation du risque de glaucome pour les habitants des zones polluées aux particules fines, et ce même à des niveaux inférieurs aux seuils réglementaires actuels de l’Union européenne". Le glaucome est la deuxième cause de cécité en France.
683 personnes âgées étudiées sur dix ans
L'étude s'est déroulée sur dix ans et les scientifiques ont recruté 683 personnes âgées vivant à Bordeaux. Entre 2009 et 2020, les participants ont été examinés tous les deux ans pour mesurer l’évolution de l’épaisseur de la couche des fibres nerveuses de leur rétine. Les chercheurs ont alors constaté que les personnes ayant été exposées à des concentrations plus élevées de particules fines avaient un affinement plus rapide de la couche nerveuse rétinienne au fil des années.
"En ce qui concerne les particules fines PM2,5, les estimations de l’exposition moyenne sur 10 ans étaient inférieures au seuil annuel réglementaire de l’Union européenne (établi à un maximum de 25 μg/m3) pour tous les participants, mais supérieures aux valeurs limites recommandées par l’OMS en 2005 (10 μg/m3) encore abaissées en 2021 (5 μg/m3)", explique le communiqué de l’Inserm.
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