Ce virus est transmis par des tiques. Éleveurs, randonneurs et chasseurs doivent être particulièrement vigilants.
Pour la première fois, le virus de la fièvre hémorragique Crimée-Congo a été détectée en France dans un élevage bovin des Pyrénées-Orientales.
"Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été détecté, le 6 octobre 2023, dans des tiques du genre Hyalomma collectées sur des bovins élevés dans les Pyrénées-Orientales" indique le site de l'Anses. De nombreuses analyses ont été effectuées par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et le centre national de référence de l'Institut Pasteur a confirmé les résultats. La détection remonte au 6 octobre dernier.
Pas de cas humain autochtone
Aucun cas humain autochtone n'a à ce jour été recensé en France, mais une douzaine a déjà été rapportée en Espagne depuis 2016 dont certains chez des professionnels de santé, souligne Santé publique France.
Cette tique, originaire d’Afrique et d’Asie, a été introduite principalement par les oiseaux migrateurs. Elle est présente en Corse depuis plusieurs années et sur le pourtour méditerranéen depuis 2015. Sa présence risque de s’étendre plus au nord à l'avenir sous l’effet du changement climatique.
Santé publique France a depuis fait le point sur la situation et rappelle les recommandations à adopter. Il s'agit avant tout de prévenir les piqûres de tiques pour les éleveurs, agriculteurs, randonneurs et toutes personnes susceptibles de fréquenter les lieux (pâturages, garrigue notamment) où sont retrouvées ces tiques sur le pourtour méditerranéen. Le risque est saisonnier d'avril à juillet.
Petits mammifères et lièvres
Dans ces zones géographiques, l’Anses appelle également les chasseurs à limiter le contact avec le sang et les fluides corporels lors du dépouillage de petits mammifères et en particulier des lièvres (port de gants et de masque). En cas de piqûre de tique, il faut surveiller son état général et consulter rapidement un médecin en cas d’apparition de symptômes dans le mois suivant l’exposition.
Chez l’humain, la fièvre hémorragique Crimée-Congo se limite généralement à un syndrome grippal avec troubles digestifs. Les symptômes apparaissent de façon brutale. Ils peuvent se traduire par des myalgies (douleurs musculaires), des troubles digestifs, des vertiges, une raideur et des douleurs de la nuque, des douleurs dorsales, des céphalées, une sensibilité des yeux et une photophobie (sensation de gêne provoquée par la lumière). Dans certains cas, la fièvre peut néanmoins s’aggraver et se traduire par un syndrome hémorragique (saignements potentiellement sévères), avec un risque de décès pouvant atteindre 30 % dans certains pays.
Le virus ne se transmet pas par la consommation de produits laitiers au lait cru et une transmission par la consommation de viande d’animaux infectés n’a jamais été rapportée.
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