Santé publique France relève également que dans ces régions, les femmes sont majoritaires parmi les personnes atteintes de cette maladie métabolique.
Une maladie suivie de près dans les départements d'outre-mer. Le taux de personnes atteintes d'un diabète de type 2 y est deux fois plus important que dans l'Hexagone, selon un rapport de Santé publique France (SPF) publié mardi 14 novembre, à l'occasion de la Journée mondiale du diabète.
Ce type de diabète – à différencier de celui de type 1, lié à une prédisposition génétique – se "manifeste généralement après 40 ans". Il est également le plus fréquemment diagnostiqué (90% des cas de diabète), rappelle l'Inserm, qui précise que "les déséquilibres nutritionnels et la sédentarité participent de plus en plus à la 'propagation'" de cette maladie. On estime que près de 4 millions de personnes sont concernées en France.
Selon l'étude de SPF, en 2021, les taux d'adultes atteints d'un diabète étaient de 13,6% à La Réunion, 12% en Guadeloupe, 11,6% en Guyane et 11,5% en Martinique, "tandis que cette proportion était de 5,7% en 2016 en France hexagonale". Santé publique France révèle également que les femmes représentent 59% des personnes diabétiques en Guadeloupe et en Martinique, 57% en Guyane, 54% à La Réunion, contre 45% dans l'Hexagone.
En outre, les complications dues au diabète sont plus fréquentes en outre-mer. Parmi les personnes diabétiques, "les hospitalisations pour amputations de membres inférieurs étaient, respectivement 1,5 et 1,3 fois plus fréquentes en Martinique et à La Réunion, en 2021 par rapport à la France entière", relève SPF. Quant aux hospitalisations pour insuffisance rénale chronique terminale, elles étaient "deux fois plus fréquentes en Martinique, 1,7 fois à La Réunion, 1,6 en Guyane et 1,3 en Guadeloupe".
Comment expliquer de telles disparités ? "La découverte en Guyane et à La Réunion d'un diabète de type 2 chez des personnes plus jeunes et de corpulence moindre interroge sur l'existence possible de susceptibilité génétique ou épigénétique", note François Bourdillon, ancien directeur général de SPF, dans un éditorial accompagnant l'étude. Et ce, d'autant plus que l'étude prouve, à La Réunion, une "certaine stabilité des facteurs de risque" que sont l'obésité, l'hypertension artérielle, la faible consommation de fruits et légumes, une activité physique insuffisante ou encore l'excès de consommation d'alcool et de tabac.
Enfin, le médecin spécialiste en santé publique rappelle "que les produits alimentaires d'outre-mer sont volontairement plus sucrés que dans l'Hexagone", alors que la loi Hurel, votée en 2013, devait garantir que la quantité de sucres ajoutés dans les produits vendus dans les départements ultramarins ne soit pas supérieure à celle des produits mis sur le marché dans l'Hexagone.
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