Des bruits "fantômes", entendus par près de 15% des adultes dans le monde. Très désagréables, ces acouphènes signalent généralement une dégradation de l’audition et leurs origines restent encore floues. Une étude aurait toutefois découvert ce qui les provoque, rapporte Le Figaro.
Sifflements, bourdonnements, grésillements… Les acouphènes se manifestent sous des formes différentes mais ont le point commun d’être très désagréables pour les personnes qui en souffrent. Longtemps méconnues, les origines des acouphènes restaient assez mystérieuses, comme le souligne Le Figaro, mardi 2 janvier. Toutefois, une étude, publiée fin 2023 dans la revue scientifique Nature, ouvre peut-être la porte à une meilleure compréhension de ce trouble et un espoir de traitement.
L’exposition aux bruits, forts et répétés ou l’âge sont généralement ce qui provoque des acouphènes. Une dégradation de fibres qui impacte la compréhension des sons, bien avant que cela ne touche les cellules sensibles au volume. Pour les besoins de l’étude, près de 200 personnes ont été analysées. Plusieurs d’entre elles avaient une audition qualifiée de "normale", mais tous les volontaires se plaignaient d’acouphènes.
Un "bug" cérébral
Les résultats de l’étude ont montré que la dégradation du nerf auditif entraînerait aussi une hyperactivité du tronc cérébral. Autrement dit, le cerveau chercherait à combler le défaut d’audition, créant le phénomène d’acouphènes. Il s’agit donc d’un "bug" cérébral !
L’avancée de l’identification des causes de cette pathologie "fantôme" donne ainsi de l’espoir aux patients qui en sont atteints. Si aujourd’hui il existe des solutions de "confort", les acouphènes restent sans traitement profond. La recherche pourrait donc à terme réussir à aider le cerveau à combler ces sons manquants, afin de réduire voire annuler ces bruits parasites.
publié le 3 janvier à 11h59, Laureline Chatriot, 6Medias
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