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Ce que l'on sait de l'Alaskapox, mystérieux virus qui vient de faire son premier mort - Ouest-France

Après la variole du singe (ou Monkeypox), c’est au tour d’un nouveau virus au nom étrange de tenir le haut du pavé dans la section « Santé » des médias américains. L’Alaskapox - également connu sous le nom d’AKPV ou de « variole de l’Alaska » - a provoqué fin janvier son premier décès outre-Atlantique.

Selon un communiqué des autorités sanitaires de l’État américain diffusé le 9 février dernier, la personne décédée est un homme âgé (son âge exact n’a pas été précisé) immunodéprimé et traité pour un cancer. « Il s’agit du premier cas d’infection grave à l’Alaskapox entraînant une hospitalisation et un décès », précise le bulletin.

Hospitalisé le 17 novembre

Selon les autorités sanitaires de l’Alaska, le patient décédé avait observé de premiers symptômes étranges au mois de septembre 2023. « À la mi-septembre 2023 », l’homme originaire de la presqu’île Kenai a notamment remarqué « une papule rouge et douloureuse sous son aisselle droite ». Il a alors consulté son médecin et les services d’urgence locaux sans qu’aucun signe d’infection bactérienne ne soit jamais détecté.

« Malgré un traitement par antibiotiques, le patient a ressenti de plus en plus de fatigue, un durcissement croissant [de sa papule] et davantage de douleur au niveau de son épaule droite », lit-on dans le bulletin du 9 février. Le 17 novembre, il a finalement été hospitalisé « en raison de la progression importante d’une cellulite infectieuse qui affectait l’amplitude de mouvement de son bras droit ».

Après une batterie de tests complète, l’homme s’est finalement révélé positif à l’AKPV. « Malgré de nombreux soins », le patient âgé souffrait de « malnutrition, d’une insuffisance rénale aiguë et d’une insuffisance respiratoire ». Il est finalement décédé fin janvier 2024.

Sept cas en neuf ans

Il s’agit du premier décès officiel causé par l’Alaskapox. Découvert pour la première fois en 2015 chez une femme résidant à Fairbanks, en Alaska, ce virus fait partie - à l’instar du Monkeypox - de la famille des orthopoxvirus. En neuf ans, les autorités du pays n’ont signalé que sept cas (aucun n’était en Europe).

Les principaux symptômes provoqués par ce virus incluent une ou plusieurs éruptions cutanées - toujours sous la forme de bosses ou de pustules - un gonflement des ganglions lymphatiques et des douleurs articulaires ou musculaires. « Plusieurs patients atteints d’Alaskapox pensaient initialement avoir une piqûre d’araignée ou d’insecte. Presque tous les patients ont présenté une maladie légère qui s’est résorbée d’elle-même en quelques semaines », ont par ailleurs constaté les autorités sanitaires de l’Alaska dans leur communiqué.

Le décès du patient âgé est donc une première qui interroge même si, concèdent les autorités, « l’immunodépression du patient a probablement contribué à la gravité de la maladie ».

Une maladie zoonotique ?

Pour l’heure, le mode de transmission de cette maladie est encore incertain. « Les chercheurs affirment qu’il pourrait être zoonotique, c’est-à-dire une maladie infectieuse transmise aux humains par des animaux ou des insectes », note Le Parisien .

Les pistes pour comprendre le décès du patient âgé en janvier convergent d’ailleurs vers un chat errant que l’homme aurait recueilli. « L’homme a déclaré qu’il s’était récemment occupé d’un chat errant à son domicile », précise le quotidien. Mais le félin a été testé négatif au virus. En revanche, il « chassait régulièrement les petits mammifères et griffait fréquemment le patient », laissant penser que le chat a eu le virus sur ses griffes lorsqu’il a griffé l’homme.

Grâce à deux séries de tests réalisées en 2020 et 2021, la présence du virus Alaskapox a été confirmée chez deux espèces : les campagnols à dos roux et les musaraignes. En tout, quatre espèces seraient concernées.

Aucun cas de transmission du virus par des humains n’a par ailleurs été documenté. « Aucune raison de s’affoler donc, d’autant plus qu’on est dans une catégorie de virus qu’on connaît », conclut, dans les colonnes de 20 Mminutes , Benjamin Davido, médecin infectiologue à l’Hôpital Raymond Poincaré de Garches.

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