Paracétamol, Efferalgan... le paracétamol limité à deux boîtes par patient en pharmacie - Actu Orange

Orange avec Media Services, publié le jeudi 20 octobre 2022 à 10h46

Il s'agit de la molécule active du Doliprane et de l'Efferalgan, médicaments parmi les plus distribués en officine. L'ANSM émet des recommandations sur le paracétamol afin de limiter les tensions d'approvisionnement qui se prolongent. 

Deux boîtes par patient en l'absence de prescription.

L'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a formulé mercredi 19 octobre des recommandations afin de modérer l'utilisation du paracétamol, alors que les tensions d'approvisionnement perdurent depuis plusieurs mois déjà. L'ANSM appelle les pharmaciens, patients et médecins à modérer le recours à cette molécule, présente dans le Doliprane et l'Efferalgan notamment, l'une des plus distribuée en pharmacie et disponible sans ordonnance. 

"À l’approche de la saison hivernale et en période de reprise de l'épidémie de Covid-19 l’ANSM, le Collège de la médecine générale (CMG) et les syndicats de pharmaciens (FSPF et USPO) formulent des recommandations afin de modérer l’utilisation de paracétamol et permettre ainsi aux patients qui ont un besoin immédiat de pouvoir en bénéficier", écrit l'ANSM dans un communiqué.  

Eviter des prescriptions aux patients qui n'en ont pas besoin immédiatement

Elle demande au pharmacien de restreinte "à deux boîtes par patient" la dispensation de paracétamol, en l'absence d'ordonnance. Auprès des médecins, il est recommandé d'éviter de prescrire du paracétamol "aux patients qui n'en ont pas un besoin immédiat". "Lorsque la situation le permet, privilégiez une posologie de trois prises par jour toutes les 8 heures (au lieu de quatre prises par jour toutes les 6 heures)", ajoute l'ANSM.  

L'Agence demande également aux patients de ne pas constituer "de stock de paracétamol dès lors que vous n’en avez pas un besoin immédiat". Le pharmacien "pourra vous dispenser une quantité de paracétamol inférieure à celle qui figure sur votre ordonnance ; il s’agit de la dispensation adaptée". 

Mise en garde contre le report sur les anti-inflammatoires 
 
Malgré ces recommandations visant à modérer l'utilisation de paracétamol, l'ANSM met en garde contre l'utilisation d'anti-inflammatoire, comme médicament de remplacement. "Nous rappelons qu’en cas de douleur et/ou fièvre, l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) n’est pas à privilégier, en particulier chez l’enfant. Les AINS sont par ailleurs contre-indiqués à partir du début du sixième mois de grossesse", avertit l'ANSM. 

"Un contingentement quantitatif est en place depuis le mois de juillet 2022 pour l’approvisionnement des pharmacies de ville", précise encore l'ANSM. 

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