Les autorités demandent de limiter la consommation de Doliprane, d’Efferalgan, ou encore de Dafalgan ces prochains mois. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) appelle pharmaciens, médecins et patients à modérer le recours au paracétamol, afin de réserver ces médicaments à ceux qui en ont le plus besoin.
À l’approche de la saison hivernale et en période de reprise de l’épidémie de Covid-19, l’ANSM, le Collège de la médecine générale (CMG) et les syndicats de pharmaciens (FSPF et USPO) formulent des recommandations afin de modérer l’utilisation de paracétamol et permettre ainsi aux patients qui ont un besoin immédiat de pouvoir en bénéficier
« Deux boîtes par patient » en absence de prescription
Aux pharmaciens, l’établissement public placé sous la tutelle du ministère chargé de la Santé demande notamment de restreindre la dispensation « à deux boîtes par patient » en l’absence de prescription, de privilégier la dispensation sur ordonnance et de limiter la vente en ligne. Dans un communiqué, l’ANSM enjoint ensuite les médecins à éviter de prescrire du paracétamol aux patients qui n’en ont pas un besoin immédiat.
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Elle leur demande également, dans la mesure du possible, de privilégier les prises à trois par jour toutes les huit heures, au lieu de quatre prises par jour toutes les six heures. Et invite les patients à ne pas constituer de stock s’ils n’en ont pas un besoin immédiat et les informe de la possibilité d’une « dispensation adaptée ».
Les pharmaciens pourront en effet vendre une quantité de paracétamol inférieure à celle qui figure sur l’ordonnance.
Le paracétamol est la substance active la plus vendue en France
En cause, des difficultés de production (les tensions d’approvisionnement durent depuis juillet) et une augmentation de la consommation avec les vagues de Covid-19.
Le paracétamol est la substance active la plus vendue en France et sa consommation a augmenté de plus de 50 % ces dernières années.
Depuis quelques années, l’ANSM souhaite sensibiliser les patients et les professionnels de santé sur les risques hépatiques liés au mésusage de ce médicament.
Alertes fréquentes
Le paracétamol est le médicament le plus couramment prescrit et utilisé (plus de 500 millions de boîtes par an environ), comme antalgique (anti-douleur) ou antipyrétique (anti-fièvre) chez les adultes et les enfants. Il est présent dans de nombreux médicaments, seul ou associé à d’autres substances actives.
« Le paracétamol est un médicament sûr et efficace dans les conditions normales d’utilisation, mais en cas de mésusage, notamment par surdosage en associant plusieurs produits contenant du paracétamol et/ou par non-respect de leur posologie (dosage et fréquence de prise, NDLR), le paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie dans certains cas irréversibles », insiste l’ANSM.
La mauvaise utilisation du paracétamol est la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France.
Déjà en juillet dernier, l’ANSM alertait sur des ruptures de stock de paracétamol, et recommandait de ne pas en abuser, comme nous l’indiquions dans un précédent article.
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Attention aux risques des AINS
Les autorités de santé mettent aussi régulièrement en garde les Français concernant l’utilisation des Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l’ibuprofène (Advil, Nurofen…) qui sont aussi parfois disponibles sans ordonnance mais pas sans risque.
Les AINS sont à éviter chez les enfants âgés de moins de 15 ans, sauf si la notice du médicament mentionne clairement qu’il peut être utilisé chez l’enfant, et dans quelles conditions, les personnes âgées de plus de 65 ans et les femmes qui allaitent.
Ils sont contre-indiqués chez les femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse. Et, en règle générale : il est recommandé ne pas prolonger le traitement au-delà de trois jours en cas de fièvre, ne pas prolonger le traitement au-delà de cinq jours en cas de douleur, et de ne pas prendre deux médicaments AINS en même temps.
Il est important de noter que dans un contexte d’infection (angine, otite, varicelle, toux, rhinopharyngite chez l’enfant ou chez l’adulte, etc.), l’utilisation des AINS (et particulièrement l’ibuprofène et le kétoprofène) doit être évitée en raison du risque de survenue de complications infectieuses graves. Dans ces cas l’utilisation du paracétamol doit être privilégiée pour lutter contre la fièvre ou la douleur.
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