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Covid-19 : une étude met en lumière les milliers de vies sauvées par les confinements et la vaccination - Sud Ouest

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En France, les dernières données du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès font état de 8 366 enregistrements de décès par suicide en 2017. Mais depuis, le Covid est passé par là et le mal être des plus jeunes semble se confirmer.

Nous pensions que tout avait été écrit, décrypté, critiqué sur la pandémie de Covid-19.Nous croyions tout savoir désormais sur la catastrophe évitée, les mesures jugées par certains « liberticides », les fausses croyances et vraies conséquences sanitaires. Pour tout dire, le sujet semblait épuisé, rincé, abandonné entre...

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En France, les dernières données du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès font état de 8 366 enregistrements de décès par suicide en 2017. Mais depuis, le Covid est passé par là et le mal être des plus jeunes semble se confirmer.

Nous pensions que tout avait été écrit, décrypté, critiqué sur la pandémie de Covid-19. Nous croyions tout savoir désormais sur la catastrophe évitée, les mesures jugées par certains « liberticides », les fausses croyances et vraies conséquences sanitaires. Pour tout dire, le sujet semblait épuisé, rincé, abandonné entre les mains des ultimes antivax qui malaxent les chiffres à l’envi. Ne restait que le souvenir pas si lointain des rues muettes, des files d’attente dans les vaccinodromes, de la trouille au ventre, de la barbe du Premier ministre qui blanchissait sous nos yeux. Et puis voilà qu’une équipe de chercheurs de l’Université et du CHU de Bordeaux, de l’Inserm et de l’Inria (1) vient secouer nos certitudes. Comme une mise au point.

Rodolphe Thiébaut, professeur en santé publique à l’université de Bordeaux a dirigé une étude sur l’efficacité des mesures instaurées contre le Covid en France
Rodolphe Thiébaut, professeur en santé publique à l’université de Bordeaux a dirigé une étude sur l’efficacité des mesures instaurées contre le Covid en France

Université de Bordeaux

Confinements, couvre-feux, fermeture des écoles, des frontières, masques, télétravail, gel hydroalcoolique, gestes barrières ont émaillé notre vie entre janvier 2020 et octobre 2021. Est-ce que ces mesures, qui nous ont privés de nos libertés, ont servi à quelque chose, et jusqu’à quel point ? 53 millions de personnes ont reçu une première injection de vaccin anti-Covid en 2021. Et alors ? Une équipe de chercheurs en santé publique de l’université de Bordeaux, du CHU, de l’Inserm, de l’Inria, qui se sont associés à des chercheurs canadiens de l’université de McGill, ont utilisé toutes les données publiques disponibles en France, par département, pour mesurer l’impact de ces mesures. « L’idée est d’observer la situation passée, afin d’en tirer les leçons, et de se préparer à d’éventuelles nouvelles épidémies, commence Rodolphe Thiébaut, responsable de l’étude, professeur en santé publique à l’université de Bordeaux. Nos travaux tiennent compte des coûts économiques, psychologiques et sociétaux de ces mesures. »

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« Le premier confinement a permis une réduction de la transmission du virus de 84 %. Le couvre-feu à 18 heures s’est révélé plus efficace qu’à 20 heures »

159 000 décès évités

En plus des données chiffrées récoltées auprès de Santé Publique France, les chercheurs ont récupéré toutes les informations de météo de l’époque. « Pour être plus précis, commente Rodophe Thiébaut, car l’hypothèse de la propagation du virus dans les premiers mois tenait compte des conditions météo. En été, on considérait que les gens ouvraient les fenêtres, aéraient, changeaient de comportement. Donc, à partir de ces données historiques réunies, nous avons estimé l’impact, sachant qu’avant nous, d’autres études avaient été publiées par l’OMS, il était intéressant de confronter nos résultats, qui sont cohérents. » Et ils vont encore plus loin. Ainsi, l’étude bordelaise montre que les mesures les plus restrictives, à savoir le premier confinement, suivi du couvre-feu, ont eu un effet important sur la réduction de transmission du virus. « Le premier confinement a permis une réduction de la transmission de 84 %, détaille le professeur. Le couvre-feu à 18 heures s’est révélé plus efficace qu’à 20 heures, 68 % en moins pour le premier, contre 48 % pour le second. Quant à la fermeture des écoles, elles ont réduit la transmission de 15 %. »

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Toujours dans cette même étude, les chercheurs ont analysé différents scénarios, notamment la même pandémie de Covid, sans vaccin, jusqu’en octobre 2021. La prédiction fait froid dans le dos : au moins 159 000 décès supplémentaires dans le pays, et 1,48 million en plus de cas d’hospitalisations en France.

« Si la France avait confiné une semaine plus tôt, 20 000 décès auraient été évités »

En vérité, l’épidémie a causé 116 000 décès en France, et entraîné 460 000 hospitalisations, selon les chiffres de l’Insee. « Nous avons réussi à obtenir un vaccin en une année, c’était déjà exceptionnel, reprend Rodolphe Thiébaut. Mais nous avons estimé une situation similaire, avec un vaccin au bout de cent jours, ce qui est l’objectif de la Coalition internationale pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI). Dans ce cas, un tiers des décès et trois-quarts des hospitalisations auraient été évités. Une autre de nos simulations a montré que si la France avait confiné une semaine plus tôt, 20 000 décès auraient été évités. »

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Entre décembre 2020, début de la vaccination, et mars 2023, 1,4 million de personnes en Europe et en Asie Centrale ont eu la vie sauve grâce à leur décision de s’être fait vacciner. Sur près de deux ans et demi, 96 % des vies sauvées étaient celles de personnes âgées de 60 ans et plus, dont la moitié (52 %) avait 80 ans ou plus.

Des décisions rapides en cas d’épidémie

L’analyse des estimations produites par l’équipe de chercheurs de Bordeaux est riche en enseignements. Au-delà des idéologies, il est clair que les mesures restrictives, mal vécues, dont les conséquences sanitaires et économiques ne sont pas négligeables, ont été la « moins pire » des décisions. La vaccination reste un atout efficace. « Ce résultat met l’accent sur l’importance d’un déploiement rapide des vaccins, estime le professeur Thiébaut. Cette étude démontre qu’en cas de nouvelle pandémie, il faudra mettre en place une stratégie de recherche et développement vaccinal optimale, et prendre des décisions rapides, pour sauver un maximum de vies humaines. » Et de rappeler que sans les vaccins, en plus des 159 000 décès, l’augmentation du nombre d’hospitalisations aurait généré un tel chaos du système de santé, que d’autres morts hors-Covid auraient été à déplorer.

(1) Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique.

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