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Santé - Nez bouché, douleur dans la gorge, lésion... Pourquoi il faut se méfier des symptômes qui durent plus de trois semaines - La Montagne

Le CHU de Clermont-Ferrand, qui prend en charge les patients atteints de cancers dits ORL ou de la gorge, s’inscrit logiquement dans la campagne nationale Rouge-Gorge. Une semaine de sensibilisation à ces pathologies et aux symptômes qui durent plus de trois semaines.

On les appelle communément cancers de la gorge mais les professionnels de santé utilisent plutôt les termes de cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS), cancers ORL (oto-rhino-laryngés) ou cancers de la tête et du cou (traduction de l’anglais). Pour simplifier, tous ceux qui peuvent toucher les lèvres, la bouche, le pharynx, le larynx, les fosses nasales, les sinus, les glandes salivaires…

Parce que le grand public ne connaît pas bien ces pathologies, une campagne nationale de sensibilisation et d’information, baptisée Rouge-Gorge, a lieu cette semaine, du 2 au 5 avril.

Le CHU de Clermont-Ferrand s’associe bien sûr à la démarche, fort d’équipes pluridisciplinaires très impliquées. Le professeur Nathalie Pham Dang, chef du service de chirurgie maxillo-faciale à Estaing, et le docteur Justine Bécaud, praticien hospitalier dans le service d’ORL à Montpied, se chargent de relayer le message.Une partie des équipes du CHU de Clermont-Ferrand dédiées à la prise en charge des cancers des voies aérodigestives supérieures.

Tous concernés

L’âge moyen des malades est de 68 ans mais "cela cache des disparités, avec des gens de plus en plus jeunes, de moins de 40 ans, et des gens de plus en plus âgés aussi", précise Nathalie Pham Dang. Il y a également de plus en plus de femmes concernées.
Au niveau national, des données de 2017 faisaient apparaître un nombre de nouveaux cas de cancers de la gorge de 15.264.
Rien qu’à Clermont, les équipes du CHU prennent en charge quelque 600 malades par an. 80 % sont auvergnats, un peu moins de 50 % viennent du Puy-de-Dôme.

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Accélérer le diagnostic

Les deux spécialistes insistent sur l’importance de consulter le plus tôt possible. "Nos patients arrivent souvent avec des stades assez avancés, note Justine Bécaud. Du coup, les pronostics sont un peu moins bons."
Nathalie Pham Dang complète :

Les patients qui ont des cancers de la bouche et de la gorge à des stades précoces, avec de petites tumeurs, ont des taux de guérison qui sont de l’ordre de 80 à 90 %.

Pour les 70 % de malades qui arrivent à des stades avancés, avec de grosses tumeurs notamment, les taux de survie à cinq ans sont de l’ordre de 50 %…

Les facteurs de risques

Sans surprise, le tabac et l’alcool représentent les principales causes de ces cancers. D’autant que "ces deux facteurs se potentialisent". Mais "il y a un autre facteur de risque prédominant, prévient Justine Bécaud, c’est le virus HPV". Autrement dit le papillomavirus humain. Il est souvent à l’origine d’une sous-catégorie de cancer, celui de l’oropharynx (amygdales et base de langue). "Ce virus, quasiment tout adulte l’a rencontré dans sa vie", indique Nathalie Pham Dang. La plupart du temps, le corps s’en débarrasse tout seul. Mais, dans le doute, une vaccination existe dès l’adolescence, et pas seulement pour prévenir les cancers de l’utérus, on le comprend.

Les symptômes

Une règle simple est à retenir : un pour trois.

Ne jamais négliger un symptôme qui dure plus de trois semaines : douleurs dans la bouche ou dans la gorge ; difficulté pour parler ; déglutition douloureuse, qui irradie l’oreille ; voix enrouée ; saignement aux niveaux du nez, de la bouche, de la gorge ; lésion dans la bouche qui ressemble à un chou-fleur ou au contraire à un trou ; nez bouché ; présence d’une boule dans le cou…

La plupart de ces symptômes pourraient faire penser à des maladies bénignes ou en tout cas classiques. C’est la durée qui doit donner l’alerte. Plus de trois semaines et il faut très vite consulter son médecin traitant. En cas d’inquiétude, il bénéficie d’un accès direct pour son patient vers les services dédiés du CHU. Ce qui permet de réduire le délai de rendez-vous, globalement, à une semaine.

Nathalie Pham Dang et Justine Bécaud, chevilles ouvrières de la campagne Rouge-Gorge sur Clermont.

Prise en charge personnalisée au CHU de Clermont

La campagne Rouge-Gorge permet de mettre en lumière le savoir-faire des équipes du centre hospitalier universitaire de Clermont-Ferrand.
Au service de chirurgie maxillo-faciale sont prises en charge les tumeurs des voies aérodigestives supérieures (VADS), spécifiquement localisées au niveau de la bouche et de l’amygdale, les cancers des glandes salivaires… Une grosse partie de l’activité concerne la reconstruction faciale grâce à la chirurgie plastique.

Au service ORL sont traitées les pathologies cancéreuses des VADS, les cancers rhino-sinusiens, les cancers des glandes salivaires et les cancers qui touchent le larynx.

Concernant le parcours patient, il est relativement standardisé. Une fois que le médecin traitant a dirigé la personne vers le CHU, plusieurs examens peuvent s’enchaîner : biopsie, naso-fibroscopie, scanner, panoramique dentaire…

"Nous organisons alors une réunion de concertation pluridisciplinaire avec tous les professionnels qui participent au diagnostic ou au traitement. Chirurgiens, anesthésistes, oncologues, radiothérapeutes, radiologues, anatomopathologistes, médecins nucléaires… Nous définissons le stade de la maladie. Puis le traitement. Celui-ci est basé sur des recommandations mais la décision thérapeutique est aussi pondérée en fonction de l’état général du patient."

nathalie pham dang
(chef du service de chirurgie maxillo-faciale)

Il faut retenir que la prise en charge sera personnalisée. Chirurgie, rayons, chimiothérapie, chirurgie réparatrice si besoin… Sans oublier la force du CHU qui propose toute une batterie de soins de support qui ont pour objectifs "de remettre en forme le patient avant son traitement, de le maintenir en forme pendant les traitements puis de l’aider à reprendre une vie la plus proche de la normalité". De l’addictologue à l’orthophoniste, de la diététicienne au psychologue.
Le CHU s’appuie aussi sur les compétences du centre Jean-Perrin et sur d’autres équipes dans les centres hospitaliers de la région comme au Puy-en-Velay ou Aurillac.

Thierry Senzier

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