La ministre de la Santé annonce l’objectif d’une disponibilité et d’un remboursement du test salivaire en 2025
La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a déclaré jeudi que le gouvernement visait l’année 2025 pour la mise à disposition et le remboursement d’un test salivaire permettant de détecter l’endométriose. Entre 10 000 et 20 000 femmes devraient bénéficier de ce remboursement.
Validation par la Haute Autorité de santé nécessaire
« C’est notre objectif, mais cela nécessite une validation finale par la Haute Autorité de santé », a précisé la ministre de la Santé sur France 2. Avant d’en arriver au test français de la société Ziwig, qui coûte environ 1 000 € selon la ministre, il faut attendre les résultats d’une nouvelle étude clinique impliquant 3 000 femmes. « Après cette campagne, le gouvernement pourra allouer le budget qui permettra à 10 000 ou 20 000 femmes de demain de bénéficier du test remboursé », a-t-elle ajouté.
L’association ENDOmind salue cette avancée mais souligne une sous-estimation des besoins
L’une des principales associations de patientes atteintes d’endométriose, ENDOmind, a salué la possibilité pour les femmes françaises de bénéficier de cette innovation française grâce au remboursement du test, mais a souligné une sous-estimation dramatique des chiffres concernant les tests remboursés en 2024 et des 10 000 à 20 000 tests prévus pour 2025.
L’endométriose, une maladie méconnue qui touche de nombreuses femmes
L’endométriose est une maladie chronique qui affecte environ une femme sur dix en âge de procréer. Elle est caractérisée par la présence de tissu endométrial (le tissu qui tapisse l’utérus) en dehors de l’utérus. Les symptômes les plus courants sont de fortes douleurs pendant les règles, des douleurs lors des rapports sexuels et des problèmes de fertilité. Le diagnostic de l’endométriose peut être difficile car les symptômes varient d’une femme à l’autre et peuvent être confondus avec d’autres troubles.
Le test salivaire développé par la société Ziwig promet d’offrir un moyen de détection rapide et non invasif de l’endométriose, ce qui pourrait permettre un meilleur accès aux soins pour les femmes atteintes de cette affection.
Un enjeu majeur pour la santé des femmes et la recherche médicale
La prise en charge de l’endométriose constitue un enjeu majeur pour la santé des femmes. En effet, on estime à près de 180 millions le nombre de femmes touchées par cette affection dans le monde.
L’apparition d’un test salivaire susceptible d’améliorer la détection précoce de l’endométriose représente une avancée importante pour les patientes et la recherche médicale. Les espoirs suscités par cette innovation française attestent du dynamisme et de l’excellence de notre pays en matière de recherche dans le domaine de la santé des femmes.
Poursuite des efforts de recherche et développement du test salivaire
Pour que le test salivaire puisse être proposé aux patientes et remboursé par la Sécurité sociale, il est crucial que les équipes de recherche poursuivent leurs travaux et obtiennent les validations nécessaires auprès de la Haute Autorité de santé.
Avec cette perspective à l’horizon 2025, le gouvernement français montre sa volonté de soutenir l’innovation dans le domaine de la santé et de contribuer à améliorer la prise en charge des femmes atteintes d’endométriose. Le chemin à parcourir reste cependant encore long, notamment pour répondre aux besoins croissants des femmes concernées et assurer une accessibilité optimale au test salivaire pour toutes.
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