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Les Français sont majoritairement adeptes de la piqûre, mais le niveau de vaccination doit encore s’améliorer pour protéger efficacement toute la population de manière optimale. Des conclusions livrées ce lundi 22 avril matin par Santé Publique France, dans son bilan 2023 publié au début de la semaine européenne de la vaccination. L’Agence note un «niveau élevé» d’adhésion vaccinale - plus de huit personnes sur dix se disent favorables à la vaccination en général - «niveau élevé» qui se stabilise depuis quelques années et dépasse même la période avant Covid. Un peu plus d’un tiers se dit même très favorable.
Cette adhésion se retrouve d’abord dans le choix, en progression, des parents de vacciner leurs nourrissons. Y compris pour des vaccins nouvellement recommandés. Ainsi près de trois quarts des bébés nés en 2023 ont reçu au moins une dose à huit mois contre le méningocoque B, l’un des virus responsables de la méningite - c’était un peu moins de la moitié pour ceux nés en 2022. 2023 a aussi été la première année où la vaccination contre le rotavirus, l’un des responsables de la gastro, était recommandée pour les nouvelles naissances : environ un tiers a reçu une dose à huit mois.
Quant aux vaccins obligatoires, les couvertures sont «globalement élevées» chez les bébés. Mais elle est encore insuffisante pour la rougeole : 92,8 % ont reçu une deuxième dose, alors que l’objectif serait d’atteindre 95 % pour éliminer le virus. Cette protection est d’autant plus importante compte tenu de la recrudescence de cette maladie dans le monde, y compris en Europe et en France - avec une multiplication par huit du nombre de cas en 2023 dans l’Hexagone, et l’existence de poches d’individus réceptifs au virus, notamment des adolescents et jeunes adultes. A l’aube des JO de Paris et de la venue de millions de visiteurs étrangers, «il est particulièrement nécessaire […] de renforcer le rattrapage vaccinal de tous les enfants, adolescents et jeunes adultes nés après 1980 qui n’auraient pas reçu un schéma complet à deux doses», insiste Santé publique France.
Vaccination grippe et Covid «insuffisantes»
Parmi les maladies en recrudescence se trouvent également les infections à méningocoques, qui ont bondi de 72 % par rapport à 2022 - année durant laquelle les autorités sanitaires alertaient déjà sur une hausse des cas. Dans le même temps, la vaccination des ados contre l’un de ces méningocoques - le C - est passée de 48 % à 43,2 %. Pour cette tranche d’âge en revanche, les données sur la vaccination contre les infections à papillomavirus (HPV) - recommandée à partir de 11 ans - manquent. Les débuts timides de la campagne de vaccination dans les collèges permettent toutefois d’appréhender l’adhésion pour cette injection : seuls 10 % des élèves de 5e ont reçu une première dose, selon les premiers chiffres.
Pour les adultes, Santé publique France s’inquiète surtout du taux de protection contre la grippe et le Covid-19. «Insuffisante chez les personnes à risque», tranche-t-elle. Et pour cause : à peine la moitié des 65 ans et plus (54 %) ont été vaccinés contre la grippe dans la saison 2023-2024, soit 2,2 points en moins qu’un an auparavant, et un quart (25,4 %) des moins de 65 ans à risque de forme grave, soit 6,2 points en moins. Contre le Covid, seul un tiers des 65 ans et plus ont été vaccinés.
Il faut dire que l’injection anti-Covid est celle qui suscite le plus de défiance : 29 % des 18-75 ans en métropole y sont défavorables - devant la grippe (6 %), l’hépatite B (4 %) et le HPV (3 %). Et, pour la première fois depuis la pandémie de Covid, l’adhésion vaccinale diminue chez les plus âgés. Derrière les chiffres se dissimulent aussi les inégalités socio-économiques habituelles en matière de santé. Ainsi, les personnes avec les diplômes ou revenus les plus faibles se montrent plus méfiantes que le reste de la population vis-à-vis des vaccins.
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