Pour rappel, depuis 2020, la gestion du dispositif de lutte anti-vectorielle (LAV) est confiée exclusivement à l’ARS et à Santé Publique France. Chaque année, elles assurent une surveillance épidémiologique renforcée entre le 1er mai et le 30 novembre donc. Tout cas de Dengue, de Chikungunya et de Zika doit « obligatoirement » être déclaré par les médecins traitants auprès de l’ARS.
« Nombre très important de cas depuis le début de l’année »
Dans son communiqué, l’autorité sanitaire souligne que le contexte épidémiologique actuel (épidémies de dengue, notamment aux Antilles et en Amérique du Sud), « est à l’origine » d’un nombre « très important » de cas importés depuis le début de l’année. « Les mouvements de personnes du fait de l’organisation des Jeux olympiques de Paris rendent d’autant plus probable la survenue de cas autochtone en Nouvelle-Aquitaine ».
En effet, le moustique tigre est « désormais actif » dans onze départements de la région (la Creuse n’étant pas encore concernée). Cependant, l’ARS souligne que l’insecte est implanté de « façon inégale » sur les territoires.
64 % de la population de Nouvelle-Aquitaine concernée
Et de donner quelques chiffres : au 1er janvier 2024, le moustique tigre est présent dans 78 départements de la France métropolitaine. 920 communes de Nouvelle-Aquitaine (soit 21 % du total des communes, et 64 % de la population régionale) ont été colonisées par l’insecte. Soit une augmentation de +195 communes, en seulement un an.
Dans le cadre d’un marché public, l’ARS indique financer « plusieurs opérateurs habilités à lutter contre le moustique tigre » (Altopictus, Qualyse, le laboratoire Terana Creuse, le laboratoire départemental de Dordogne et celui de Charente Maritime).
Sensibilisation et formation
Toujours sous l’impulsion de l’autorité sanitaire, ces opérateurs « assurent également » des actions de sensibilisation et de formations auprès des agents des collectivités territoriales pour « qu’elles relayent l’information » auprès des populations et « permettre ainsi » de repérer et supprimer les gîtes larvaires dans l’espace public.
Ainsi, pour lutter contre la prolifération du moustique, il est recommandé de supprimer ou de vider tous les contenants et objets pouvant retenir l’eau de pluie de son domicile, afin d’éviter que l’insecte ne ponde et se multiplie.
Un moustique « urbain »
Le moustique tigre est un moustique dit « urbain », qui se déplace peu. Il vit dans un rayon de 150 m.. le moustique qui pique est donc né dans le quartier de sa « victime ». À noter que la femelle pond dans de très petites quantités d’eau, principalement dans les jardins des habitations : l’équivalent d’un bouchon renversé lui suffit !
L’ARS rappelle ainsi que, même si une commune est déjà colonisée par le moustique depuis plusieurs saisons, ces gestes « restent indispensables ». « Ils permettent d’éviter la prolifération du moustique, ou du moins, retarder son invasion ».
Risque endémique certain
Pour rappel, outre la nuisance « indéniable » qu’il entraîne, le moustique tigre représente un risque endémique certain. Il est, en effet, potentiellement « vecteur » des virus de la Dengue, du Chikungunya et du Zika. Des maladies qui sévissent déjà dans plusieurs endroits du globe (avec notamment des foyers en France, en Guadeloupe et en Martinique) et qui peuvent être également importées par des voyageurs porteurs (cas importés).
Si un malade infecté est diagnostiqué, le médecin concerné le déclarera immédiatement à l’ARS, ce qui entraînera une enquête de repérage du moustique autour du domicile du patient. En cas de résultat positif aux analyses, une opération de démoustication, dans un rayon de 150 mètres, peut-être déclenchée. Un moustique tigre piquant une personne malade peut, de plus, transmettre le virus en piquant d’autres personnes et ainsi provoquer un début potentiel d’épidémie.
186 cas de Dengue en 2023 en Nouvelle-Aquitaine
Concernant le risque Sanitaire, l’ARS Nouvelle-Aquitaine indique travailler en collaboration avec Santé Publique France et les médecins de la région. « Ce qui permet de stopper très rapidement le risque d’épidémie quand une personne porteuse d’une de ces maladies revient d’une zone infectée ». En 2023, 186 cas de Dengue et 4 cas de Chikungunya ont été signalés et investigués en Nouvelle-Aquitaine. Et de souligner que « grâce aux mesures mises en œuvre, aucun cas autochtone de maladie transmise par le moustique tigre n’a été recensé dans la région ».
À noter néanmoins que, depuis la fin 2022, les premiers cas autochtones d’infections au virus du Nil occidental et du virus Usutu ont été identifiés en Nouvelle-Aquitaine. Mais ces virus ont été transmis par une autre espèce de moustique, le Culex ou moustique commun.
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