Vecteur de nombreux agents pathogènes, dont le virus de la fièvre de Crimée-Congo (FHCC), la tique Hyalomma est originaire d’Afrique et d’Asie. Introduite principalement par des oiseaux migrateurs venant d’Afrique, cette tique est présente en Corse depuis plusieurs décennies, et sur le littoral méditerranéen depuis 2015.
Le virus est transmis aux humains principalement par la piqûre d’une tique infestée, essentiellement du printemps à l’automne (période d’activité des tiques).
Mais la transmission peut passer par des ruminants infectés, chèvres principalement, et le virus se retrouver dans des produits au lait cru.
Un risque de contamination "démontré"
"En octobre 2023, et pour la première fois en France, le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) a été détecté dans des tiques de l’espèce Hyalomma marginatum collectées sur des bovins dans les Pyrénées-Orientales et en Corse", indique Santé publique France.
Si elle se veut rassurante, l'agence nationale de santé prévient: "Aucun cas humain n’a été diagnostiqué en France à ce jour. Néanmoins, le risque de contamination est maintenant démontré".
La FHCC peut provoquer chez l'humain de la fièvre, des frissons, des troubles digestifs et dans de rares cas des formes graves avec des saignements incontrôlées pouvant entraîner la mort.
Les départements concernés
Fin mai, Santé publique France a indiqué que la Hyalomma marginatum était présente dans les zones de climat méditerranéen du sud de la France. Onze départements sont concernés: l'Hérault, le Gard, l'Aude, les Pyrénées-Orientales, les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes, l'Ardèche, la Drôme, la Corse-du-Sud et la Haute-Corse.
Comment s'en protéger
Les mesures de protection individuelle restent pour l'heure les meilleurs remparts pour éviter de se faire piquer.
Lorsque vous vous rendez dans les zones sèches de garrigues et de maquis, pâtures, chemins de randonnée, champs, cultures, vergers, vignes, etc., il est conseillé de porter des vêtements couvrant les jambes et les bras, de couleur claire de préférence pour mieux voir la tique, mais également de privilégier les chaussures fermées. Il est aussi préconisé d'inspecter régulièrement son corps et celui des enfants.
"Les répulsifs cutanés ayant une efficacité limitée, leur utilisation ne doit pas se substituer aux mesures de prévention citées ci-dessus", alerte Santé publique France.
L'idéal est de posséder tire-tique ou une pince fine pour retirer la tique rapidement en cas de piqûre.
Après l’avoir retirée et désinfecté le point de piqûre, photographiez la tique si vous le pouvez. Dans les 14 jours après la piqûre et si vous déclarez brutalement l’un des symptômes mentionnés ci-dessus, consultez un médecin en indiquant avoir été piqué par une tique et lui montrer la photo.
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0 Response to "Des tiques géantes présentes dans le Var et les Alpes-Maritimes, voici pourquoi il faut être vigilant - Nice matin"
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