Sur une semaine, 27 nouveaux cas ont été enregistrés.
Le nombre de contaminations grimpe en flèche. À Mayotte, le nombre de cas de choléra approche désormais des 200, selon un bilan communiqué par l’Agence sanitaire française (ASF), ce vendredi 21 juin.
Il y a trois jours, "193 cas de choléra ont été signalés à Mayotte", a déclaré l’ASF, dans son bilan. 172 cas seraient acquis localement et 21 cas importés des Comores ou de pays du continent africain, a indiqué Santé publique France, dans un point hebdomadaire sur la situation épidémique. Sur une semaine, les cas se sont multipliés et 27 ont été détectés, dont 17 en une journée, le 18 juin, au lendemain "d’un rassemblement à l’occasion d’une fête religieuse" a fait savoir l’agence.
Actuellement, Mayotte compte trois foyers actifs de transmission du choléra dans toute la commune de Mamoudzou. Un nouveau foyer aurait été repéré dans le quartier de Doujani, à l’occasion du rassemblement religieux. "La transmission communautaire du choléra en cours dans la commune de Mamoudzou, et le risque d’importation de nouveaux cas d’Afrique ou des Comores, où la situation n’est toujours pas maîtrisée, notamment à Anjouan, exposent Mayotte à un risque de transmission locale à court et long terme sur tout le territoire", a alerté Santé publique France.
Les quartiers les plus précaires seraient les plus sensibles à cette épidémie, du fait de "l’accès à l’eau potable et l’assainissement", de celle-ci, "n’étant pas satisfaisants". L’archipel voisin des Comores est durement touché par l’épidémie de choléra. Près de 134 personnes ont péri des suites de la maladie, 8 734 cas ont été détectés, selon un bilan rendu public par les autorités le lundi 13 juin.
Le président français, Emmanuel Macron, a appelé, la veille, "à renvoyer le choléra au passé", alors qu'une épidémie frappe la moitié de l’Afrique et le département français. Il a également annoncé le déploiement d’une chaîne de production de vaccins contre le choléra en Afrique, par le laboratoire sud-africain Biovac, "dont les investissements seront soutenus de manière prioritaire", a souligné le chef de l’État, après avoir été vivement critiqué pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires, notamment concernant l’accès à l’eau potable, afin d’éviter une épidémie de choléra sur son propre territoire, à Mayotte.
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