Les Bretons font plus d'activité physique que la moyenne en France - Le Télégramme

Un quart des hommes et près de la moitié des femmes ne font pas assez d’activité physique. C’est un des résultats avancés par une étude Santé publique France publiée mardi 11 juin. Pour cette enquête, l’agence de santé a interrogé 24 000 personnes et dresse un état des lieux de l’activité physique et du niveau de sédentarité des Français en 2021.

L’agence de santé nationale se réfère aux objectifs fixés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : pour les adultes, pratiquer au moins 2 h 30 à 5 heures d’activité physique modérée par semaine ou au moins 1 h 15 à 2 h 30 d’activité physique soutenue.

Les Bretons font davantage d’activité physique

L’enquête permet d’observer différents résultats selon les régions. La Bretagne se hisse en tête des régions où l’on pratique le plus d’activité physique. Près de huit hommes sur dix atteignent les recommandations d’activité physique de l’OMS, soit six points de plus qu’au niveau national. Idem chez les femmes : près de 65 % des femmes arrivent au seuil fixé par l’OMS contre 59 % en France.

L’étude de Santé publique France se penche aussi sur la sédentarité des Français. Elle est mesurée par le temps passé assis par jour et le temps passé devant les écrans. En France, plus d’un adulte sur cinq passe plus de sept heures par jour en position assise, hommes et femmes confondus. Concernant le temps d’écran, ils sont près de 40 % à y passer plus de 3 h par jour, en dehors de leur activité professionnelle.

Les Bretons sont légèrement moins sédentaires que la moyenne nationale mais « sans différence significative », selon l’étude. En comparaison, l‘Île-de-France est la région la plus sédentaire avec environ 30 % de la population qui passe plus de sept heures en position assise par jour.

Des facteurs sociaux favorables à l’activité sportive

Comment expliquer ces bons scores en Bretagne ? « L’activité physique est fortement liée à des facteurs sociaux (taux de chômage, niveau de diplôme) », indique Charlotte Verdot, qui a contribué à cette enquête de Santé publique France. « On peut se dire que les résultats en Bretagne sont liés au fait que ces facteurs sont favorables en dans la région. »

La Bretagne est la région avec le deuxième taux de chômage le plus faible de France (6,1 %), juste après les Pays de la Loire, selon l’Insee. Le taux de pauvreté breton est également le deuxième plus bas avec 11 % contre 14,5 % en France métropolitaine. En termes de niveau de vie, la Bretagne sort aussi du lot : elle se situe au troisième rang national après l’Ile de France et Auvergne-Rhône-Alpes. Enfin, la Bretagne compte moins d’une personne sur quatre peu ou pas diplômés, une proportion en dessous de la moyenne nationale.

La Bretagne est la région avec le plus de licences sportives

Le taux d’activité physique en Bretagne pourrait aussi s’expliquer par l’accès à la pratique sportive dans la région. C’est une des pistes de réponses proposées par Santé publique France. En 2018, la Bretagne était la région qui comptait le plus de licences sportives par habitant, selon l’Insee : environ 26 pour 100 habitants contre 22 au niveau national. La région est aussi très dotée en équipements sportifs : près de 55 équipements pour dix mille habitants, alors que la moyenne nationale est de 46.

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