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Alerte à la coqueluche : morts, hospitalisations… comment l'épidémie fait des ravages en France et pourquoi il faut se faire vacciner - LaDepeche.fr

l'essentiel Les différents indicateurs de surveillance de la coqueluche suivis par Santé publique France confirment une situation épidémique installée sur tout le territoire. L’Occitanie fait partie des régions les plus touchées.

Depuis le début d’année, 17 personnes sont mortes à cause d’une forte résurgence de la coqueluche, plus virulente en 2024 qu'au cours des dernières années. Sans surprise, les nouveau-nés, plus vulnérables, en raison notamment d’une moins bonne vaccination que le reste de la population, sont les premiers touchés. Conséquence, parmi les victimes, douze sont des bébés de moins de deux mois.

"En France, les différents indicateurs de surveillance de la coqueluche suivis par Santé publique France confirment une situation épidémique installée sur le territoire avec une circulation de la bactérie très importante au cours du premier semestre 2024 et qui s’intensifie ces dernières semaines", alerte Santé publique France dans son dernier bilan.

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L’Ile-de-France, la Bretagne, les Pays de Loire, l’Auvergne Rhône-Alpes, Grand-Est, l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine sont les régions les plus touchées.

Une flambée de cas

Ainsi, les chiffres du réseau Sentinelles rapportent une importante augmentation des déclarations de coqueluches confirmées : 78 cas déclarés entre le 1er janvier et le 2 juin 2024, contre aucun cas déclaré en 2023 sur la même période. Quant au nombre d’actes réalisés par SOS Médecins pour un diagnostic de coqueluche, il a été multiplié par 15 entre la semaine 10 et la semaine 25 avec environ 300 actes pour cette dernière semaine.

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Une flambée également observée au niveau des hôpitaux où le nombre hebdomadaire de passages aux urgences pour coqueluche "a été multiplié par 7 entre la semaine 10 et la semaine 25. Les hausses se poursuivent toutes les semaines. Elle était par exemple de 29 % entre la semaine 23 et 24", poursuit Santé publique France dans son dernier bilan.

Des hospitalisations qui touchent principalement les enfants. Le réseau hospitalier de surveillance de la coqueluche rapporte pour 2024 un nombre cumulé de 80 nourrissons de moins de 12 mois hospitalisés dont 74 % sont âgés de moins de six mois. Un nombre déjà supérieur au total de 2023 avec 41 cas.

Des cycles de 3 à 5 ans

"La coqueluche évolue par cycles de recrudescence tous les 3 à 5 ans et le dernier cycle observé en France date de 2017-2018. La bactérie a faiblement circulé, à l’instar d’autres pathogènes respiratoires, pendant la pandémie de Covid-19, et le démarrage de ce nouveau cycle épidémique nécessite une sensibilisation de la population et des professionnels de santé", précise Santé publique France qui appelle dans son bilan à une vigilance renforcée "à l’approche des grands rassemblements, prévus cet été, notamment des Jeux Olympiques et Paralympiques" de Paris, surtout pour les plus à risques.

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Comment se fait la transmission ? L’infection bactérienne est due principalement à la bactérie Bordetella pertussis. Extrêmement contagieuse, elle se transmet par voie aérienne, et en particulier au contact d’une personne malade présentant une toux.

"Une majorité de cas pas à jour de leur vaccination"

Quant aux cas groupés relevés par Santé publique France, la majorité des clusters sont intrafamiliaux ou surviennent en collectivité (écoles maternelles, primaires, collèges et lycées) avec "une majorité de cas pas à jour de leur vaccination".

Pour rappel, la vaccination contre la coqueluche fait aujourd’hui partie des vaccins obligatoires du nourrisson, avec une injection à deux mois et une à quatre mois, puis un rappel à 11 mois. Outre les rappels à 6 ans puis entre 11 et 13 ans, un autre est prévu à 25 ans, puis à tout âge pour les adultes en projet parental ou en contact rapproché avec les bébés.

Vacciner les femmes enceintes

Pour protéger les tout-petits, Santé publique France insiste sur la vaccination des mères, et ce à chaque grossesse, puisque le fœtus "bénéficie du passage transplacentaire des anticorps anticoquelucheux qui permettent à l’enfant d’être protégé jusqu’à l’obtention d’une protection vaccinale individuelle".

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La vaccination des femmes enceintes permet, pour les nourrissons de moins de trois mois, "de diviser par quatre le risque de coqueluche, de réduire de moitié le nombre d’hospitalisations et de réduire de 95 % le nombre de décès liés à la coqueluche". La vaccination est également recommandée aux personnes immunodéprimées et celles présentant un risque de formes graves de coqueluche (asthme, broncho-pneumopathies chroniques obstructives…).

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