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"Cinquième maladie" ou infections à parvovirus B19: l'épidémie semble avoir atteint son pic - BFMTV

Cinq bébés sont morts de "la cinquième maladie" en France depuis le début de l'année. Un chiffre inhabituellement élevé par rapport à la moyenne pré-pandémie de Covid-19.

Le pic de l'épidémie semble avoir été atteint. En avril, Santé publique France alertait sur la recrudescence des infections à parvovirus B19 (B19V) touchant toutes les catégories d'âge, et en particulier les enfants, et ayant débuté en mai de l'année dernière.

Pour rappel, cette infection est souvent appelée "cinquième maladie" car il s'agit de la cinquième infection virale (avec la rougeole, la rubéole, la varicelle et la roséole) qui provoque une éruption cutanée chez l'enfant.

Ce vendredi 28 juin, l'organisme publie un bulletin actualisé et indique que l'intensité de l'épidémie "s'est accrue au dernier trimestre de 2023 et semble avoir atteint son pic en mars 2024, comme le montre la baisse de l'incidence en avril et mai".

En effet, les données montrent un nombre de diagnostics en diminution en avril et mai, une tendance confirmée "par le nombre de passages aux urgences et visites et consultations médicales, en baisse également". Santé publique France souligne ainsi "un élément rassurant".

Cinq décès

Depuis le début de l'année, cinq bébés sont morts en raison de cette infection. Un chiffre qui n'a pas augmenté en avril et en mai, selon Santé publique France, mais qui est toutefois inhabituellement élevé puisque le nombre de décès annuel moyen s'élevait à 1,8 jusqu'à la crise du Covid-19 et touchait majoritairement les adultes.

"Même si ce nombre reste faible et cohérent avec la faible sévérité de l’infection, il est à surveiller car il a augmenté de façon notable depuis 2022 en lien avec la circulation plus active du virus", prévient l'agence sanitaire. Effectivement, trois décès ont été enregistrés en 2022 et six en 2023.

En 2024, les cinq décès concernent des enfants âgés de moins d’un an, dont quatre nouveau-nés suite à une infection congénitale.

Maladie de "la joue giflée"

Le parvovirus B19 peut entraîner un érythème infectieux ou mégalérythème épidémique. Cette maladie, transmise par voie respiratoire (gouttelettes, éternuements...), est souvent bénigne. Chez les enfants, elle provoque de la fièvre modérée, des maux de tête ou un rhume et une éruption cutanée sur le corps.

En outre, au niveau du visage, les enfants développent une rougeur caractéristique des joues, ce qui vaut parfois à la pathologie le nom de maladie de "la joue giflée".

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Risque particulier pour les femmes enceintes

Toutefois, ce virus peut avoir des conséquences plus importantes pour les personnes immunodéprimées et celles atteintes d’anémie chronique, mais également pour les femmes enceintes. En effet, lorsque la femme contracte le parvovirus B19 au cours de sa grossesse, le virus peut traverser le placenta et infecter directement le fœtus.

La complication la plus redoutée est l'anémie fœtale, qui peut entraîner des complications, voire une fausse-couche ou une mort fœtale. De plus, le parvovirus B19 peut affecter le système cardiovasculaire du fœtus, augmentant ainsi les risques de problèmes cardiaques après la naissance.

"Même avec ses limites, l’enquête, auprès des services de virologie hospitalière confirme l'existence d’un impact de cette épidémie sur les grossesses, avec une augmentation du nombre d’infections prénatales par B19V et une probable augmentation des morts fœtales in utero, même si cette dernière donnée est très parcellaire et n’a pas pu être comparée aux données des années précédentes", indique Santé publique France dans son bulletin.

Les spécialistes expliquent ainsi que "dans le contexte épidémique actuel, une diminution des mouvements actifs fœtaux doit conduire à rapidement consulter un service spécialisé".

Par conséquent, Santé publique France appelle à la "sensibilisation des professionnels de santé" et insiste sur la nécessité "d'informer sur les risques particuliers chez l'enfant immunodéprimé/drépanocytaire et chez la femme enceinte et sur la nécessité d'éviter tout contact avec une personne atteinte ou suspectée d'être atteinte par une infection par B19V".

"Dette immunitaire"

Comme le note Santé publique France, d'autres pays comme le Danemark, l'Irlande, les Pays-Bas, la Norvège connaissent également une hausse des infections à parvovirus B19.

Pour l'heure, "les raisons de cette épidémie ne sont pas clairement établies", indiquent les autorités sanitaires. Néanmoins, cette recrudescence pourrait être liée "à la levée des mesures sanitaires" lors de la crise sanitaire, notamment les gestes barrières et les confinements.

En somme, une "dette immunitaire a pu s'installer", ce qui signifie que nous avons moins été en contact avec le parvovirus B19 à cette période et donc désormais plus vulnérables face à lui et avantage susceptibles de l’attraper.

Salomé Robles

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