L’annonce risque de faire</a> du bruit chez les professionnels du secteur. Discothèques et festivals vont devoir</a> se soumettre</a> à une réglementation plus stricte concernant le niveau sonore de la musique qu’ils diffusent, selon une série de mesures publiées mercredi 9 août au Journal officiel, qui visent à « protéger l’audition du public ».
Le niveau sonore moyen, mesuré sur quinze minutes, ne pourra plus dépasser</a> 102 décibels, détaille le décret, alors que le niveau maximal était fixé depuis 1998 à 105 décibels. Une différence sensible, car l’échelle des décibels n’est pas linéaire : retirer</a> 3 décibels correspond à diviser</a> l’intensité sonore par deux. Lorsque le public visé est constitué d’enfants jusqu’à 6 ans, la limite sera désormais établie à 94 décibels.
Les sanctions encourues en cas d’infraction restent une contravention de 1 500 euros (3 000 en cas de récidive) et la confiscation du matériel de sonorisation.
Affichage obligatoire
Pour assurer</a> un meilleur respect de ces niveaux, les endroits concernés devront afficher</a> en continu le niveau sonore, l’enregistrer et tenir</a> ces enregistrements à disposition en cas de contrôle. Ces obligations d’affichage et d’enregistrement s’appliquent à toutes les discothèques et tous les festivals, ainsi qu’aux autres lieux diffusant de la musique amplifiée « à titre</a> habituel » et dont la capacité d’accueil est supérieure à 300 personnes.
Si cela ne devrait pas poser</a> de difficulté dans les discothèques, où « il suffit de baisser</a> le potentiomètre », c’est « beaucoup plus complexe » pour les concerts, note Angélique Duchemin, coordinatrice nationale d’Agi-son, structure créée par les acteurs du spectacle vivant pour servir</a> d’interface sur ces sujets avec les pouvoirs publics.
C’est surtout dans les petites salles que ça va poser problème, estime Joseph Gatineau, ingénieur du son notamment pour le groupe Radio Elvis. « Avec la batterie seule, on peut déjà être</a> à 101 décibels », explique-t-il. « Mais un batteur, si c’est du rock, on ne va pas lui demander</a> de jouer</a> au balai... »
Le décret comporte aussi plusieurs mesures de prévention, les lieux concernés devront :
- informer le public sur les risques auditifs,
- mettre à disposition du public à titre gratuit des protections auditives du type bouchons d’oreilles,
- créer des zones de repos auditif ou, à défaut, ménager</a> des périodes de repos auditif durant lesquelles le niveau sonore ne dépassera pas 80 décibels.
Selon le Centre d’information et de documentation sur le bruit, « notre oreille commence à souffrir</a> sans que nous le sachions à partir</a> d’une exposition à 85 décibels pendant huit heures ». En France, six à huit millions de personnes, soit entre 12 et 13 % de la population, sont touchées par des problèmes d’audition, selon l’association JNA, qui organise tous les ans une campagne de prévention sur les risques liés au bruit, à l’occasion de la Journée nationale de l’audition.
http://www.lemonde.fr/sante/article/2017/08/09/discotheques-et-festivals-ne-devront-plus-depasser-les-102-decibels_5170610_1651302.htmlBagikan Berita Ini
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