
Un an après son ouverture, la salle de consommation de drogue à moindre risque de Strasbourg dresse son premier bilan. Et les résultats sont plutôt encourageants.
Déjà plus d'un an que la salle de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) de Strasbourg a ouvert ses portes. Après son inauguration le 7 novembre 2016, le comité de pilotage de l'établissement livre son premier bilan qu'il qualifie de« réussite en terme de tranquillité publique ». En l'espace d'un an, la salle SCMR a reçu 391 patients, 189 maladies infectieuses détectées et aucun décès n' a été enregistré.
Adressée en priorité aux consommateurs de drogues les plus défavorisés, la SNMR vise à les attirer pour des prises de drogue en toute sécurité. L'association Ithaque spécialisée dans les soins de prévention en a addictologie qui gère les lieux recense 391 patients réguliers pour une fréquence de passage comprise entre 50 et 80 visites quotidiennes.
183 maladies infectieuses dépistées
À son ouverture, la salle strasbourgeoise dénombrait une trentaine de passages journaliers, dont une majorité de personnes qui s’injectent de la cocaïne. Les femmes représentent plus d’un tiers de ce public, âgé de 30 à 45 ans en moyenne. « On a réussi à toucher la population qu'on cherchait à toucher », a souligné Alexandre Feltz, adjoint au maire de Strasbourg chargé de la Santé, à l'occasion du premier bilan d'activité.
La fréquentation de la salle a permis de réaliser 183 dépistages de maladies infectieuses dont le virus du VIH. Les tests ont également permis de détecter 13 cas d'hépatite C et des centaines d'usagers ont été reçus pour des consultations avec les médecins et infirmiers d'Ithaque (écoute, soins, entretiens psychiatriques…).
En France, les salles de consommation de drogues à moindre risque sont autorisées depuis la loi santé adoptée en décembre 2015. La SMRC de Strasbourg est la deuxième salle de France à avoir vu le jour, après celle de Paris inaugurée le 14 octobre 2016 sur le site de l'Hôpital Lariboisière (10ème) dans le cadre d’une expérimentation prévue pour 6 ans. Une troisième salle ouvrira ses portes début 2018 à l'hôpital Saint-André de Bordeaux.
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