
Simon Bramhall a plaidé coupable de coups et blessures pour avoir écrit ses initiales sur le foie de ses patients sous anesthésie au cours d'une transplantation. Il a été suspendu.
Certains signent des formulaires, d'autres signent des foies. Un chirurgien britannique est poursuivi en justice, à Birmingham, pour avoir gravé ses initiales au laser sur le foie de deux patients qu'il opérait pour une transplantation en 2013. Des faits qu'il a reconnus, mercredi.
"C'est de patients dont on parle!"
Simon Bramhall a plaidé coupable de deux chefs d'inculpation de coups et blessures pour avoir inscrit ses initiales "SB" sur le foie de deux patients sous anesthésie, sans leur consentement, lors de transplantation à l'hôpital Queen Elizabeth de Birmingham. Il a, en revanche, refusé de plaider coupable aux accusations plus graves de séquelles corporelles réelles, car ces marques n'altéreraient pas les fonctions de l'organe.
Pour apposer sa signature, le chirurgien de 53 ans s'est servi d'un laser au gaz argon, normalement utilisé pour éviter les hémorragies. Selon le Guardian, ces initiales, gravées le 9 février et le 21 août 2013, avaient été découvertes lors d'une opération de suivi d'une des victimes.
L'été suivant, le médecin avait dû s'en expliquer. "J'ai fait l'objet d'une réunion disciplinaire et je n'ai pas été congédié", a-t-il assuré, reconnaissant avoir fait "une erreur". "C'est de patients dont on parle, pas d'un carnet d'autographes", s'est énervée Joyce Robins, membre de Patient Concern, un groupe de défense des droits des patients.
Le médecin suspendu en attendant le verdict
"C'est une affaire hors du commun et complexe", a souligné le procureur Tony Badenoch pendant l'audience. Le magistrat a estimé qu'il s'agissait d'une affaire "sans précédent légal dans le droit pénal". "Le plaidoyer de culpabilité vaut acceptation que ce qu'il a fait n'était pas seulement contraire à l'éthique, mais aussi répréhensible sur le plan pénal."
Tony Badenoch a notamment avancé que ses actes, décrits par l'accusation comme des "abus de pouvoir", étaient "délibérés et conscients". "Le fait pour le Dr Bramhall de graver ses initiales sur le foie d'un patient n'était pas un incident isolé, mais un acte répété à deux occasions, nécessitant compétence et concentration. Cela a été fait en présence de collègues".
Un avis qui n'est pas partagé par Tracy Scriven, l'une de ses anciennes patientes, qui s'interroge sur la gravité des actes dans le Birmingham Mail. "Même s'il a mis ses initiales sur un foie transplanté, est-ce vraiment si mauvais? Je ne m'en serais pas soucié s'il me l'avait fait. Cet homme m'a sauvé la vie", a-t-elle assuré.
En attendant le verdict, prévu pour le 12 janvier, Simon Bramhall est maintenu en liberté, sans caution. Le médecin a cependant été suspendu récemment.
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