Avec la rentrée des classes, lundi, le risque de propagation de l’épidémie inquiète les autorités de santé. La grippe touche tous les départements. Depuis une semaine, les urgences débordent.
Jusqu’à Noël, on a cru avoir affaire à une épidémie modérée. Hier, le ministère de la Santé a secoué notre torpeur de fin de vacances : « Cette année, l’épidémie de grippe est d’une ampleur exceptionnelle », a-t-il assuré. Le nombre de cas « risque de dépasser ceux des deux dernières années ».
La grippe hivernale 2017-18, où domine le virus de type A (H1N1), « touche particulièrement les jeunes de moins de 15 ans ». Enfants et ados ont représenté 49 % des passages aux urgences pour syndrome grippal, 20 % conduisant à une hospitalisation.
La ministre Agnès Buzyn, a demandé, « en prévention de la rentrée scolaire où l’épidémie de grippe risque de se propager dans les écoles », que toutes les familles « soient informées sur la nécessité de ne pas envoyer à l’école un enfant qui a potentiellement la grippe ». Plus facile à dire qu’à faire pour les parents qui travaillent… Plus simple : « Lavez-vous les mains ! », a intimé la ministre.
Gestes « barrières »
Les urgences hospitalières n’ont pas attendu le pic épidémique - qui d’ailleurs, « n’est pas encore atteint », selon les autorités. Dès le début de la semaine, des files d’attente se sont formées dans de nombreux établissements de l’Ouest : à Saint-Brieuc, Nantes, Saint-Lô, Caen, Saint-Nazaire, Lorient, Cherbourg où une grève a compliqué la situation. Les médecins généralistes étaient absents pour les fêtes et SOS Médecins débordé d’appels : les patients ont filé directement à l’hôpital.

Entre le 25 et le 31 décembre, près de 12 000 passages aux urgences ont été enregistrés et 1 250 hospitalisations enclenchées. Mais comme beaucoup de médecins et de personnels soignants étaient en vacances, on a manqué de lits d’hospitalisation. À Saint-Brieuc, où des malades ont passé la nuit de mardi à mercredi à attendre une chambre, la situation s’est améliorée dès le mercredi avec le rappel de personnels et la réouverture de lits.
Ce pourrait n’être qu’un répit. Saint-Nazaire, par exemple, s’attend lundi à un nouveau pic de fréquentation (après celui du 30 décembre avec 185 passages aux urgences en 24 heures).
L’agence Santé publique France a été pressée de faire diffuser des messages de prévention sanitaire « le plus largement possible » à la télé et à la radio. Ces spots redonnent les gestes « barrières » à respecter pour limiter la circulation du virus.
Encore se faire vacciner
On peut encore se faire vacciner. Après la piqûre, il faut deux ou trois semaines pour être immunisé. L’épidémie est bien avancée, mais cela peut valoir encore le coup d’autant que la campagne de vaccination se terminera le 31 janvier.
Pour que la couverture soit suffisante, il faudrait que 75 % de la population concernée (les plus de 65 ans, les malades chroniques, les femmes enceintes…) soit vaccinée. On en est loin : seulement 37 % des 65-69 ans, par exemple.
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