Santé publique France</a>, le nouveau nom de l’Institut de veille sanitaire (InVS),vient d’annoncer la fin de l’épidémie de grippe en France. L’organisme annonce cette année 13 000 décès liés à la grippe. Pour autant, bien que ce chiffre puisse paraître</a> élevé, il reste plus bas que celui de l’année dernière, où 14 348 personnes seraient décédées des suites de la grippe.
Selon les estimations de Santé publique France, 93 % des décès concernaient des personnes âgées de 65 ans et plus. Deux pics de mortalité ont été observés cette année : le premier entre le 1er et le 7 janvier et le deuxième entre le 5 et le 11 mars.
Comment ces chiffres sont-ils calculés ?
Pour calculer</a> ces chiffres, l’organisme évalue le nombre de décès sur un échantillon de 3 000 communes représentant 80 % de la population et l’extrapole sur l’ensemble de la population</a> française. Il calcule ensuite le nombre de décès supplémentaires à ce qui était attendu à travers des données statistiques. Cependant, la grippe ne représentant pas la totalité des décès supplémentaires, Santé publique France estime une proportion qui est liée à la grippe.
La mortalité liée au virus grippal varie sensiblement selon les années, selon la virulence du virus et la protection apportée par la vaccination. Par exemple, la saison 2015-2016 a connu une saison très peu mortifère. Cela s’explique notamment parce que le virus grippal mute continuellement et que certaines souches sont particulièrement redoutables : l’organisme n’est peu ou pas préparé à un virus nouveau et plus mortel, et le vaccin est moins adapté.
Au cours de l’histoire</a>, certaines souches de la grippe ont ainsi provoqué des millions de morts. La célèbre grippe espagnole aurait ainsi fait 200 000 morts en France en 1918-1919, et, selon les dernières estimations, jusqu’à 100 millions de morts dans le monde</a> − soit bien plus que le conflit mondial qui l’a précédée. Plus proche de nous, la grippe de « Hongkong</a> » a provoqué le décès d’environ 32 000 personnes en France, en 1968-1969. Aujourd’hui, les pandémies</a> reviennent régulièrement, mais la couverture médicale et la possibilité de se faire</a> vacciner</a> protègent mieux la population.
Un taux d’incidence variable mais plus faible que dans les années 1980
L’incidence du virus Influenza, responsable de la grippe saisonnière, semble diminuer</a> légèrement depuis 1984, date à laquelle le réseau Sentinelles, en France, a commencé à étudier</a> l’épidémiologie de la grippe. Elle est calculée grâce au « taux d’incidence », une donnée statistique qui permet de calculer le nombre de personnes qui consultent un médecin pour un syndrome grippal, ramené à 100 000 habitants.
Le vaccin a commencé à être</a> remboursé par l’Assurance-maladie aux personnes de plus de 75 ans en 1985. Cet âge a diminué progressivement : aujourd’hui, le vaccin est totalement remboursé pour les personnes de plus de 65 ans, chez qui le risque de complications liées à la grippe saisonnière est plus élevé. Pourtant, le niveau de couverture vaccinale de la population de plus de 65 ans diminue depuis quelques années : de 65 % de couverture en 2000, ce taux est passé à 50,8 en 2015, selon l’OCDE.
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/04/19/la-grippe-a-engendre-une-surmortalite-estimee-a-13-000-morts-pendant-l-hiver-2017-2018_5287796_4355770.htmlBagikan Berita Ini
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