Certaines maladies hématologiques sévères sont liées à des déficiences génétiques et les malades n’ont pas d’autre option que des transfusions répétées, avec de possibles intolérance à long terme, ou des greffes de moelle de donneurs apparentés.
Il en est ainsi de certaines thalassémies dont la bêta thalassémie où il existe une déficience du gène β-globin (βA-T87Q). Une nouvelle étude parue dans le New England Journal of Medicine montre que le gène déficient peut être remplacé par une greffe utilisant un lentivirus pour pénétrer dans les cellules déficientes de la moelle.
Un succès de la greffe génétique
Dans une étude menée sur 13 malades, une greffe génétique pour remplacer le gène déficient des cellules souches de la moelle permet de sécréter suffisamment de globules rouges pour pouvoir arrêter toutes les transfusions chez 12 des 13 malades. Les taux d’hémoglobine synthétisée par ce nouveau gène s’étagent de 3,4 à 10,0 grammes par décilitres et les taux d’hémoglobine totale s’étagent de 8,2 à 13,7 grammes par décilitres, soient des taux normaux ou proches de la normale.
New Quick Take video: Treating Severe β-Thalassemia https://t.co/a2903TdhWwpic.twitter.com/4sdC4zyoXN
— NEJM (@NEJM) April 18, 2018
Le lentivirus est plus fiable et sûr que le rétrovirus
La technique de remplacement du gène déficient via un lentivirus transducteur confirme son efficacité dans ces 3 maladies : il s’agit d’une technique de greffe ("transfection") des cellules de la moelle qui utilise un lentivirus plutôt qu’un rétrovirus. Ce virus sert juste de transfecteur des cellules souches du malade et n’est pas transmissible. Il est chargé de véhiculer un gène fonctionnel dans la thalassémie.
Study finds that LentiGlobin gene therapy may reduce or eliminate the need for chronic red-cell transfusions for patients with transfusion-dependent β-thalassemia. Read the full study: https://t.co/5z2IdlJiadpic.twitter.com/R3JS9dAtQO
— NEJM (@NEJM) April 18, 2018
Une transfection robuste et durable
Les cellules souches avec le gène déficient sont prélevées chez le malade. Elles sont ensuite transfectées par le lentivirus et le gène fonctionnel est intégré dans leur matériel génétique puis elles sont réinjectées chez le malade. Le processus est bien maîtrisé. Il ne déclenche pas de réaction particulière et aucune prolifération clonale anormale n’a été observée, de même qu’aucun protooncogène.
Le taux de succès varie selon les maladies de 2/3 à 89% et le suivi à long terme (jusqu’à plus de 3 ans) montre que les résultats cliniques obtenus se maintiennent et ne s’accompagnent pas de l’apparition de tumeurs secondaires.
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