Une campagne de prévention sur le port du préservatif vivement critiquée par les internautes

L'agence Santé publique France, qui dépend du ministère de la Santé, a lancé cette semaine une campagne de prévention à destination du jeune public pour les sensibiliser au port du préservatif. Problème, cette campagne et les images qui y sont associées ont déclenché une forte réaction sur les réseaux sociaux.

Les internautes lui reprochent, entre autre, de culpabiliser les jeunes ayant eu des rapports non protégés. Ils jugent ainsi que cette dimension moralisatrice pourrait être contre-productive, et dissuader les jeunes de consulter. En cause notamment, l'idée qu'il serait honteux de révéler à un professionnel de santé le fait d'avoir eu une expérience sexuelle non protégée.

Il est honteux pour une personne de se rendre aux urgences afin de demander un TPE (Prophylaxie d'urgence), ou un simple depistage. Vous êtes des génies !!! Comment éloigner les gens des Cegidd...
Ps : un clou pas le cloud ! 😜
— Le Vorace (@RBSP92) 7 août 2018

Autre reproche, la campagne serait sexiste: l'un des visuels proposés par l'agence publique est également vivement critiqué car il mentionne "une infirmière" et "un médecin", ce qui n'a pas manqué de faire réagir les internautes.

Message supprimé et justifications

Suite à la polémique, les messages diffusés sur Twitter par l'agence ont été supprimés. Contactée par franceinfo, Nathalie Lydié, responsable de l'unité Santé sexuelle de l'agence, s'est justifiée en expliquant que la campagne utilise "l'humour et les codes des réseaux sociaux des adolescents", ajoutant qu'"il est difficile pour les adolescents de parler de sexualité", y compris aux professionnels de santé.

L'agence assure ainsi que, diffusée depuis trois semaines, la campagne n'avait jusqu'à présent "pas suscité de réactions négatives de la part de son public cible, les 12-18 ans". Concernant la dimension sexiste, elle a annoncé qu'elle allait revoir la formulation du visuel en question.

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