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Coronavirus : le postillon, premier responsable de la contamination ? - LaDepeche.fr

l'essentiel Il est admis aujourd'hui par la communauté scientifique que le nouveau coronavirus est transmis d'homme à homme par des gouttelettes. Pour autant ce processus de contamination pose encore de nombreuses questions.

Presque indétectable à l'œil nu, et pourtant, c'est le vecteur qui joue le rôle le plus important en ce qui concerne le développement de l'épidémie de SARS-Cov-2. Le postillon est un des principaux biais de transmission du nouveau coronavirus, d'homme à homme. Éternuements, toux... La Dépêche du Midi vous explique comment se déroule la contamination.

  • Comment se matérialise le SARS-CoV-2 ?

Le SARS, c'est un filament de ce que l'on appelle l'ARN. Vous connaissez déjà l'ADN (acide désoxyribonucléique) : ici, il s'agit de "l'acide ribonucléique". C'est le matériel génétique qui se trouve à la surface des "virions", une particule virale infectieuse. En pratique, le SARS-CoV-2 s'immisce dans une cellule afin de s’y reproduire, et en contamine d’autres. Sa cible : les cellules des voies respiratoires, où il produit quantité de virions.

Ces virions sont présents dans les postillons (de tailles multiples) qui sont éjectés par nos voies nasales ou buccales lorsque nous parlons, que nous toussons ou que nous éternuons.  

  • Différents modes de transmission

Un virus fait l'objet de trois modes de transmission différents :

  • La transmission vectorielle. Le virus a besoin d'un vecteur pour être transmis, à l'image par exemple du moustique dans le cas du chikungunya, ou du zika.
  • La transmission par fluides humains, en l'occurrence par exemple par le sang dans le cas du VIH ou d'Ebola.
  • La transmission par voie aérienne et postillons. Sont ici concernés la rougeole ou la grippe, et donc le SARS-CoV-2.

Éternuements et toux. Lorsqu'une personne éternue ou tousse, elle expulse un nuage qui mélange gaz, air chaud et humidité. Dans ce nuage sont suspendues des gouttelettes qui ont plusieurs tailles. Dans ces gouttelettes, on retrouve des agents pathogènes qui véhiculent la maladie. La contamination peut se faire par l'inhalation de gouttes émises par une deuxième personne, elle-même contaminée.

En parlant. Ces gouttelettes viennent du système humide qui appartient à nos voies respiratoires (ce que l'on appelle le "mucus"). Elles sont aussi expulsées de notre corps lorsque nous parlons, même si celles-ci sont moins nombreuses. Dans une étude parue mercredi 15 avril dans la revue The New England Journal of Medicine, des chercheurs britanniques ont démontré qu'en parlant, l'homme éjecte des gouttelettes particulièrement propices à la diffusion du virus. 

Par "manuportage". La contamination peut se faire par le biais de la main. En pratique, si une gouttelette qui porte une charge virale tombe sur un objet, le virus peut être amené à rester sur cet objet un certain temps.

A lire aussi : Coronavirus : combien de temps les surfaces restent-elles contaminées ?

Si une personne pose sa main sur cet objet, et qu'il la porte au niveau de ses muqueuses, la contamination est possible.

  • Le virus peut-il survivre dans les airs ?

C'est la grande inconnue : il s'agit de savoir si le virus, en suspension dans les airs, est à même de rester "actif". Après un éternuement, le virus peut être amené à rester en suspension dans des gouttelettes particulièrement petites (5 micromètres). En pratique, ce qui empêche une gouttelette de rester en suspension, c'est la gravité. On estime qu'une gouttelette finit en moyenne par retomber par terre deux mètres plus loin que sa zone d'expulsion.

Pour autant, par évaporation, des gouttelettes peuvent être amenées à rester en suspension. Le SARS-CoV-2 pourrait être transmis par "aérosols". C'est ce que s'attellent à découvrir des chercheurs américains, de l'Université du Nebraska. Ces derniers ont découvert des portions du code génétique du SARS-CoV-2 dans un environnement qui a été investi par des personnes infectées. À la loupe : l'ARN du virus, retrouvé dans l'air, sans pour autant savoir si cet agent était toujours infectieux.

En clair, il serait alors possible d'être contaminé juste en passant dans une pièce où une personne infectée aurait simplement éternué quelques instants auparavant. Des études scientifiques sur le sujet sont en cours. 

  • Qu'en est-il de la charge virale minimum pour une contamination ?

Et s’il suffisait d'un seul postillon pour infecter une personne ? Cette question se base sur la notion de "charge virale", intrinsèquement liée à la quantité de virions inhalée par un organisme. Sur ce point, chaque organisme est différent. En question aussi : la "qualité" du virus et sa durée de vie, qui diminue avec le temps.

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