
Nommé le 11 mars à la présidence du conseil scientifique Covid-19, pour conseiller le gouvernement français dans sa lutte contre la pandémie, l’immunologue Jean-François Delfraissy n’a pas caché ses craintes, dans une interview accordée au journal italien La Republicca. Selon lui, l’été et ses fortes chaleurs ne résoudront pas le problème comme par enchantement, mais la France devra être en capacité de réagir immédiatement.
"Cela ne fait aucun doute : l’épidémie recommencera à courir. Et nous devrons être prêts, contrairement à ce qui s’est passé la première fois", explique le Pr Delfraissy, qui ajoute :
"Toutes les pandémies du siècle dernier se sont apaisées pendant la saison estivale. Cette fois, nous voyons que le virus se propage également dans les régions chaudes. Soyez donc prudents. L’autre chose que nous voyons de l’histoire des épidémies est que nous devons nous préparer à un rebond du virus à l’automne."
En attendant, cette échéance, il y aura une levée du confinement à partir du 11 mai. Une date que le président du conseil scientifique entend évoquer avec précaution. "Je suis extrêmement clair : si on n’a pas les prérequis, il faut rester confinés" et "s’il faut retarder de quelques jours parce qu’on n’est pas prêts, il faudra retarder de quelques jours."
Prudent, mais optimiste
Dans tous les cas, "nous ne passerons pas du noir au blanc. Il y aura des nuances de gris". Ainsi, entre 17 et 18 millions devront donc rester confinées après le 11 mai : "personnes âgées, cardiopathes, personnes obèses et autres pathologies".
La prudence du Pr Delfraissy s’accompagne néanmoins d’un soupçon d’optimisme.
"Je pense que l’intelligence humaine finira par gagner contre le virus. Et quand je parle d’intelligence, je ne parle pas de nous experts ou de la politique, mais des citoyens qui doivent relever ce défi, et ils commencent déjà à le faire. Pendant la crise du sida, il y a eu 45 millions de morts, mais nous avons réussi à trouver une réponse."
Et de citer ses motifs d’espoir : "Le virus n’a subi que de petites mutations au cours de ces quatre mois, il est assez stable. Et cela aide la course aux vaccins, inédite pour la rapidité. Je suis convaincu qu’il y aura déjà un premier vaccin d’ici la fin de l’année".
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