
un cluster est apparu en Dordogne, un département classé vert. Faut-il craindre une résurgence du coronavirus dans les régions jusque-là relativement épargnée ? Nous avons posé la question au professeur Stéphane Oustric, président de l’Ordre des médecins de Haute-Garonne.
Alors que la France s'apprête à sortir du confinement,Faut-il craindre l'apparition de cluster après le 11 mai ?
Le virus circule toujours. Des clusters, il peut y en avoir partout, dans les régions où le virus est très actif, mais pas seulement. En Dordogne, il y a eu finalement assez peu de cas quand on sait qu'une personne en contamine trois. Regardez tous ces gens qui sont dehors... Obligatoirement, il va y avoir de nouvelles contaminations. Sur le principe, et du moment que cela touche les personnes jeunes ou sans problème de santé, cela n'est pas grave si le virus circule.
Craignez-vous d'être dépassé par ces clusters ?
Non, parce que nous avons en Haute-Garonne des unités de soins dédiées, avec des praticiens équipés et des outils de suivi des malades. Nous avons anticipé. Dans les centres Covid-19 installés il y a quelques semaines, nous avons effectué 15 000 actes et 50 000 consultations. Ce sont autant de patients qui n'ont pas été aux urgences. Pour l'heure il y en a moins, mais ce sera très facile à réactiver si besoin. Nous sommes outillés pour faire face, pour garantir la qualité et la sécurité des soins, des procédures et des activités.
Selon vous, y aura-t-il une seconde vague ?
Oui, ça va revenir, mais on ne sait pas avec quelle ampleur. Rien n'est fini, tout commence. On peut déconfiner progressivement, et il le faut. Restons optimistes. C'est une maladie virale très contagieuse, et il y a encore des choses que l'on ne sait pas. Mais des solutions thérapeutiques vont commencer à apparaître. Tout le monde travaille dessus. Il faut être dans une démarche de communauté.
Le citoyen a un rôle important à jouer?
Oui, soyez sérieux. Lavez-vous les mains, ayez les ongles courts, appliquez les gestes barrières et portez des masques grand public. Avec cela, on va bloquer 80% des transmissions. On va apprendre tous ensemble de ce virus.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Faut-il craindre l'apparition de cluster dans notre région ? Pour ce médecin : "Rien n'est fini, tout commence - LaDepeche.fr"
Post a Comment