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Un spray nasal pour tromper le coronavirus : on vous explique la dernière découverte du CNRS - Le Parisien

Et si le remède tant espéré n'était pas un vaccin ? Une équipe de chercheurs français affirme avoir trouvé un procédé pour lutter contre le Covid-19, efficace et sans piqûre : présenté sous forme de spray nasal (ou de pastille à placer sous la langue), le traitement tromperait le virus en le détournant des cellules pulmonaires, l'inactiverait et empêcherait l'infection. A raison de plusieurs doses quotidiennes, il pourrait ainsi être utilisé à titre préventif.

Gare toutefois à ne pas crier victoire trop vite : ces recherches sont, pour l'heure, en attente de publication dans une revue scientifique. Le traitement n'a été testé qu'en laboratoire sur des cellules pulmonaires, jamais sur un sujet vivant. Mais, confiants dans leur découverte, ses auteurs ont déposé un brevet dès le mois de mai.

Un spray nasal pour tromper le coronavirus : on vous explique la dernière découverte du CNRS

Un faux plus vrai que nature

Pour comprendre cette potentielle avancée, il faut se pencher sur la membrane des cellules, où se niche un récepteur, ACE2. Des chercheurs ont démontré ces derniers mois qu'il est la « serrure » permettant au coronavirus d'entrer dans la cellule grâce à sa « clé », la protéine Spike, et de l'infecter.

L'équipe du professeur Philippe Karoyan, professeur au laboratoire des biomolécules de Sorbonne université, affirme être parvenue à imiter la « serrure » ACE2, au moyen d'un bout de protéine, un peptide. Leurré, le virus serait mis hors d'état de nuire, sa « clé » capturée.

L'idée est simple, sa réalisation un peu moins. Car pour rendre la manoeuvre irréversible, il faut un faux plus vrai que nature, capable d'épouser Spike parfaitement. Deux algorithmes ont été nécessaires pour mettre au point 160 « fausses serrures » virtuelles. Parmi elles, 25 ont été synthétisées et trois se sont révélées les candidates idéales, celles dont Spike n'a pu se défaire. Une sélection digne d'une émission de téléréalité…

Une annonce prématurée ?

Pour obtenir des résultats en trois mois, Philippe Karoyan s'est entouré de chercheurs avec lesquels il avait déjà collaboré. « C'est un travail de 18 heures par jour qui nous a permis d'avancer rapidement. » L'équipe s'est assurée que le peptide ne soit pas toxique pour les cellules humaines et ne provoque pas de réaction du système immunitaire.

Et maintenant? Il faut déjà attendre l'évaluation et la publication de ces recherches. Certains, à l'instar du diabétologue Philippe Froguel, jugent à ce titre prématurée l'annonce de ces résultats par le CNRS, vendredi. Mais, précise-t-il, «mes réserves ne portent pas sur la science, si ce n'est que d'autres articles ont été faits sur le même sujet. Ce ne sont pas les premiers à avoir fait ça. » Mise en ligne par des chercheurs de San Francisco début août, une autre étude, également non-publiée dans une revue à comité de lecture, obtenait des résultats semblables.

Pour Philippe Karoyan, la balle est surtout dans le camp des pouvoirs publics et de l'industrie pharmaceutique, afin de mener des expériences in vivo : « Tout va dépendre des moyens financiers que nous allons réussir à décrocher. Nous sommes en discussion avec de nombreux groupes pharmaceutiques à l'étranger, notamment aux Etats-Unis. Côté français, Sanofi n'a pas daigné nous répondre. Si quelqu'un est prêt à investir ne serait-ce qu'un million d'euros, nous pourrions proposer un produit formulé avant la fin de l'année. »

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