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Journée mondiale contre le cancer : « On le sait, on le sent… » Nos lecteurs racontent comment ils ont été… - 20 Minutes

Près de 382.000 nouveaux diagnostics chaque année en France, environ 10 millions de morts par an dans le monde : le cancer est tout autour de nous. Même s’il se soigne de mieux en mieux aujourd’hui, il est toujours compliqué à diagnostiquer, comme l’ont montré les très nombreux témoignages de lecteurs adressés à 20 Minutes avant la Journée mondiale de lutte contre le cancer, organisée ce vendredi 4 février. Car si certains font état de symptômes, parfois très différents, d’autres assurent que leur cancer a été découvert lors de contrôles de routine… Voire complètement par hasard.

« Le plus souvent, le cancer est annoncé par des symptômes "non spécifiques", ou par une dégradation de l’état général, explique Eric Solary, président du conseil scientifique de la fondation ARC, consacrée à la recherche sur le cancer. C’est très, très variable : les symptômes diffèrent selon la localisation de la tumeur, et là, la liste est longue. » Marie, diagnostiquée d’une tumeur cérébrale en 2020, parle ainsi de « maux de tête très violents qui duraient quelques secondes, de vomissements, de pertes d’équilibre, d’une très grosse fatigue, d’une perte de poids et de malaises ». Elle ajoute : « On le sait, on le sent, que l’on a un cancer. »

Marion, qui a elle découvert son cancer à 23 ans « en tapant ses symptômes sur Internet », souffrait de « sueurs nocturnes », était amaigrie (-17 kg en trois mois), et avait « une énorme carence en fer ». Nos lecteurs mentionnent aussi des saignements, une fatigue généralisée, ou l’apparition de « petites boules » ou de « masses », comme Anseaulme (sur le visage), Audrey (sur le sein droit) ou Muriel (sous le lobe de l’oreille gauche).

Diagnostiqués chez le dentiste ou après un accident de skateboard

« Le cancer peut être totalement asymptomatique au départ, ajoute toutefois Eric Solary. Il ne donne pas forcément de symptômes cliniques, ou alors ceux-ci ne sont pas forcément repérés. » Michel, 76 ans, explique ainsi que son cancer du poumon a été découvert en 2014 par sa généraliste « lors d’une visite de routine » : « L’auscultation stéthoscopique suspectait une gêne respiratoire alors que je ne ressentais aucun symptôme particulier. Il s’en est suivi un contrôle par radio puis par scanner, et des prélèvements intra et extra-pulmonaires ont confirmé la présence d’une double tumeur cancéreuse. »

Elena, elle, a été diagnostiquée fin 2017 grâce à… son dentiste : « Mes gencives ne s’arrêtaient pas de saigner, comme un robinet. Quand je suis retournée voir mon dentiste, elle m’a soigné et m’a prescrit une prise de sang pour comprendre ce qu’il se passait. Le lendemain, je me suis retrouvée à Marseille, où l’on m’a diagnostiqué une leucémie myéloïde de type 3. » Claire, de son côté, raconte que le cancer de son fils de 15 ans a été découvert après des examens liés à un « accident de skate » l’ayant blessé au genou.

« C’est essentiel d’éviter de faire l’autruche »

Pour Eric Solary, ces hasards montrent « tout l’intérêt de suivre les campagnes de dépistage ». En France, les femmes ont notamment la possibilité de faire des mammographies tous les deux ans entre 50 et 74 ans, et sont encouragées à faire des dépistages réguliers par frottis. Les hommes, eux aussi, peuvent avoir accès au dépistage du cancer colorectal tous les deux ans entre 50 et 74 ans.

Nos lecteurs se font l’écho du chercheur : Jean-Michel a par exemple découvert son cancer du côlon à la suite d’un test reçu par la poste. « Pour une fois, je l’ai fait, se félicite-t-il. Le dépistage précoce m’a certainement sauvé la vie. » Catherine, elle, a découvert son mélanome invasif « en allant faire un dépistage de routine » à 37 ans, après plusieurs années sans avoir consulté. Plusieurs de nos lectrices ont également eu recours à « l’auto-palpation », comme Isabel, qui dit avoir eu « la chance de le trouver à la suite de la sensibilisation d’Octobre rose ».

« Près de 50 % de la population suit les campagnes de dépistage gratuites, précise Eric Solary. C’est difficile de parler de cancer aux gens qui n’en ont pas, mais avec les progrès cliniques, on ne peut que les encourager à se faire dépister. Plus on intervient tôt, plus les chances de guérison sont importantes. C’est essentiel d’éviter de faire l’autruche, car on n’a de bons moyens de détecter le cancer aujourd’hui. » Le président du conseil scientifique de la fondation ARC ajoute que, si l’on prévoit une augmentation de près de 40 % du nombre de cancers à l’échelle mondiale d’ici 2050, en raison du vieillissement généralisé de la population, « on s’attend à une diminution du nombre de décès par cancer » : « On espère guérir deux cancers sur trois dans cinq ou dix ans, contre 60 % aujourd’hui. »

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