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Shiloh, 12 ans, morte d'un cancer du sein auquel personne n'a voulu croire - BFMTV

Les parents de la jeune fille affirment dans les colonnes du Parisien que leur fille a été la victime d'une errance médicale, son cancer n'ayant été diagnostiqué qu'au bout de quatre mois.

Les parents de Shiloh, 12 ans, en sont persuadés: si le cancer de leur fille avait été diagnostiqué à temps, "il y avait la possibilité qu'elle s'en sorte". C'est en effet l'histoire d'une terrible errance médicale qui est racontée dans Le Parisien ce lundi. Celle d'une jeune adolescente morte d'une tumeur au niveau du sein, après plusieurs avis de praticiens qui refusaient de croire à une telle pathologie à son âge.

Sa maman, Diane, l'assure: "ma fille est morte parce qu'elle avait 12 ans".

Avec Modibo, le papa, elle compte porter plainte contre les établissements de santé qui ont examiné leur fille, sans déceler le cancer qui l'a emportée le 8 décembre dernier, après plusieurs mois de souffrance.

La mammographie "pas recommandée" chez les adolescentes

C'est en mars 2021 que Shiloh fait état la première fois de douleurs au niveau du sein gauche à sa mère, qui y remarque également de petits boutons. Elles obtiennent alors un premier examen au Centre d'imagerie de la femme de Franconville, dans le Val-d'Oise, où vit la famille. Là-bas, alors que Diane demande une mammographie pour sa fille, on lui répond que le cancer du sein n'existe pas à cet âge-là, ou reste très exceptionnel.

"La glande mammaire des jeunes patientes et, encore plus des enfants ou adolescentes, étant très sensible au rayonnement, la mammographie n'est donc pas recommandée par les sociétés savantes avant 30 ans, et quand elle est exceptionnellement indiquée avant, elle doit faire l'objet d'une indication discutée collégialement avec un gynécologue", explique à posteriori la direction du centre au Parisien.

S'en suit une échographie, plus indiquée pour son âge, qui ne détectera pas le cancer. Shiloh enchaînera les examens non-convaincants, à mesure que l'état de son sein se dégrade, et que la jeune fille s'affaiblit.

Aux urgences, on demande à sa mère si ce n'est pas "le chat qui l'a griffée", l'adolescente est envoyée dans plusieurs centres hospitaliers, chez des dermatologues, ses parents sont même un temps soupçonnés de maltraitance.

Ce n'est finalement qu'au centre international de dermatologie de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) qu'un praticien, terriblement inquiet de l'état du sein de la jeune fille, finit par les orienter vers des urgences gynécologiques, où après examen, la sentence tombe: la jeune fille a un cancer.

"On n'aurait jamais dû renvoyer Shiloh chez elle"

C'est plus exactement une tumeur maligne appelée "angiosarcome mammaire de grade II" qui est détectée. Une tumeur logée au niveau du sein de la jeune fille, mais qui d'après un médecin, aurait pu apparaître n'importe où sur le corps de Shilo.

Un protocole de chimiothérapie est lancé le 18 août, avec une dernière séance début novembre. Le 8 décembre, neuf mois après l'apparition des premiers symptômes, Shiloh meurt de ce cancer. Face à ce drame, ses parents veulent obtenir justice devant les tribunaux "même si cela prend dix ans".

"On n'aurait jamais dû renvoyer Shiloh chez elle dans son état", estime Me Sabine Doucinaud, l'avocate des parents, auprès du Parisien. "Les médecins ne savaient pas ce qu'elle avait, ils auraient dû la garder".

Dans les colonnes du quotidien, un praticien rappelle cependant qu'en France, seulement 8 cas d'angiosarcome du sein ont été recensés en près de quarante ans, "tous chez des adultes de plus de 32 ans".

Louis Augry

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