TEMOIGNAGE ACTU LYON. Deux fois positif au Covid-19 en quelques mois et maintenant contaminé par la variole du singe (ou Monkeypox en anglais) : Yohann, 24 ans, étudiant en alternance à Lyon a l’impression d’avoir « la poisse ».
La jeune homme a appris cette semaine qu’il était positif à la variole du singe, probablement attrapée lors d’une soirée. « Dimanche dernier, j’ai commencé à avoir des boutons sur le ventre mais j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de piqûres d’insectes, d’araignée par exemple », témoigne le jeune Lyonnais auprès d’Actu Lyon.
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330 cas en France, 21 en Auvergne-Rhône-Alpes
Selon Santé Publique France, au 23 juin 2022 à 14h00, 330 cas confirmés de variole du singe ont été rapportés en France : 227 en Ile-de-France, 22 en Occitanie, 21 en Auvergne-Rhône-Alpes, 19 en Nouvelle-Aquitaine, 14 dans les Hauts-de-France, 14 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, 6 en Normandie, 3 en Bretagne, 1 en Centre-val de Loire, 1 en Bourgogne-Franche-Comté, 1 en Pays de la Loire et 1 en Grand-Est.
Sur les 302 cas confirmés au 22 juin 2022 à 14h00, 287 ont fait l’objet d’une investigation, quatre demeurent injoignables et 11 sont en cours d’investigation.
Parmi ces cas, un premier cas concerne une jeune femme, dont le partenaire (non testé) a rapporté qu’il avait eu une éruption cutanée 3 semaines auparavant.
Les cas confirmés au 22 juin 2022 à 14h00 sont âgés entre 19 et 71 ans (âge médian : 35 ans).
« Mon ami m’a dit qu’il était positif… »
La situation bascule mardi quand le Lyonnais commence à ressentir un ganglion au niveau de la gorge qui lui fait mal. Et puis il reçoit un SMS inquiétant sur son téléphone. « Mon ami m’a dit qu’il était positif à la variole du singe… », poursuit Yohann. Il commence alors à faire le lien avec ses boutons et devient cas contact.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, il commence à avoir des douleurs abdominales et les boutons se multiplient sur son corps. « Je n’en ai pas encore sur mon visage mais un peu partout sur les jambes, le ventre, dans des zones sensibles… ».
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Pris en charge en ambulance
Jeudi, l’étudiant se rapproche du service infectiologie de l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon. « Vue les symptômes et le risque de contamination, on m’a envoyé une ambulance. Je suis très contagieux, il faut éviter les transports en commun… ».
Il fait alors un test à 12h. « Le médecin a pris un coton-tige et a fait des prélèvements au fond de la gorge, sur un bouton, au niveau des parties génitales… », selon Yohann. À 18h, les résultats tombent : il est positif à la Monkeypox. « Je m’en doutais un peu, en plus je suis immunodéprimé à cause de la maladie de Crohn, je suis donc plus à risque ».
En plus des boutons, le vingtenaire a aussi mal au crâne au réveil, se sent fatigué et a de la fièvre.
« Les médecins m’ont expliqué qu’on attrape ce virus par contact avec la peau, à cause de la transpiration ou même en discutant à travers les postillons », poursuit le patient. Il a dû donner les coordonnées de ses camarades d’études, de ses collègues de travail et de ses amis, tous cas contacts.
Confiné trois semaines : « je ne veux voir personne »
Yohann va devoir suivre une règle stricte : pas de contact pendant trois semaines jusqu’au 10 juillet prochain.
« Je suis extrêmement contagieux, je ne peux voir personne pendant 3 semaines, aucun de mes proches, de mes amis… » L’étudiant à la vie sociale bien chargée va devoir s’adapter : du télétravail pour son alternance, des courses livrées ou déposées par des amis… « Et seulement devant la porte ! ».
En attendant, il patiente malgré lui et reçoit des coups de téléphone réguliers des médecins pour vérifier son état de santé.
« Ça va être long et chiant, je vais pouvoir rattraper mes séries en retard », ironise l’étudiant. En apprenant sa maladie, qui ne se soigne par aucun traitement, « des amis m’ont souhaité bon courage, d’autres m’ont proposé de l’aide et certains semblaient être surpris. Ils ont compris que ce n’était pas qu’une légende Twitter cette variole du singe… »
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