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Cancer du poumon : la survie s'améliore en France - Le Monde

Cancer secondaire du poumon. Radiographie pulmonaire en couleur d’une section à travers les poumons (foncés, à gauche et à droite) d’un patient atteint de multiples lésions malignes (ressemblant à des nuages) qui se sont métastasées à partir d’un cancer situé ailleurs dans le corps.

Bonne nouvelle sur le front du cancer du poumon : la mortalité à deux ans a diminué en France, passant de 79 % en 2000 à 74 % en 2010, puis à 52 % en 2020, comme l’indiquent les résultats, non encore consolidés, de l’étude KBP-2020-CPHG, présentée dimanche 29 janvier lors du Congrès de pneumologie de langue française à Marseille. La survie à un an est passée de 40 % en 2000 à 55 % en 2020.

Ce travail du Collège des pneumologues des hôpitaux généraux (CPHG) porte sur près de 9 000 nouveaux cas de cancer bronchique primitif (cancer du poumon), tous types de tumeurs et à tous les stades, répertoriés en 2020 par 82 centres. L’objectif est de décrire les cancers du poumon et de les comparer aux cohortes de 2010 et de 2000.

« Cela confirme l’impression clinique que l’on avait, avec une prise en charge améliorée due à l’évolution des thérapeutiques, notamment l’immunothérapie, avancée majeure dans la prise en charge des cancers bronchopulmonaires », a expliqué Hugues Morel, pneumologue au centre hospitalier régional d’Orléans et président du CPHG, lors d’une conférence de presse. « Cette amélioration est constatée quel que soit le stade de cancer lors du diagnostic, même si elle est plus importante pour les stades non métastatiques », constate Didier Debieuvre, chef du service de pneumologie au groupe hospitalier de la région de Mulhouse Sud-Alsace, qui coordonne l’étude KBP. « La médiane de survie [période au bout de laquelle 50 % des patients sont vivants] tous stades et tous types confondus a doublé, passant de 8,8 mois en 2000 à 9,7 mois en 2010 et à 17,1 mois en 2020 », poursuit le spécialiste.

« Cette étude est très intéressante, car il s’agit de patients d’hôpitaux généraux, et non de centres spécialisés, c’est un gros travail, indique Charles-Hugo Marquette, chef du service de pneumologie au CHU de Nice, qui ne participe pas à l’étude. J’exerce depuis trente-quatre ans, et ça ne s’est amélioré que sur les quinze dernières années. Avant, les changements étaient plus marginaux. »

Traitements ciblés et immunothérapie

La nouvelle mérite d’être saluée pour ce cancer, très largement lié au tabagisme, qui touche plus de 46 300 nouvelles personnes par an (31 200 hommes et 15 100 femmes). Il reste la première cause de mortalité par cancer en France, avec 33 000 décès chaque année.

« Ces progrès s’expliquent par un meilleur accès aux traitements et par une meilleure efficacité des traitements ciblés et l’immunothérapie », souligne Didier Debieuvre. « Ils concernent avant tout les cancers métastatiques, mais également les stades localement avancés pour l’immunothérapie. Le bénéfice dans les stades localisés est maintenant démontré pour les thérapies ciblées anti-EGFR [récepteurs du facteur de croissance épidermique] après chirurgie et pour l’immunothérapie en pré et postopératoire », développe le spécialiste. Dans les formes localisées, la chirurgie reste le traitement de référence pour retirer la tumeur.

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