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Face au risque de tumeur au cerveau avec les progestatifs, l'ANSM a de nouvelles consignes - Le HuffPost

Une personne tient une plaquette de pilules contraceptives, le 13 octobre 2009, dans une pharmacie à Caen. AFP PHOTO MYCHELE DANIAU (Photo by MYCHELE DANIAU / AFP)
MYCHELE DANIAU / AFP Une personne tient une plaquette de pilules contraceptives, le 13 octobre 2009, dans une pharmacie à Caen. AFP PHOTO MYCHELE DANIAU (Photo by MYCHELE DANIAU / AFP)

MYCHELE DANIAU / AFP

Photo d’illustration d’une pilule contraceptive.

SANTÉ - L’Agence nationale du médicament (ANSM) a publié ce jeudi 2 mars de nouvelles recommandations sur l’utilisation des médicaments de type progestatifs. Ces derniers, utilisés dans diverses pathologies féminines, mais également dans certaines pilules contraceptives, pourraient présenter un risque de développement de méningiome chez la femme, une forme de tumeur au cerveau, rappelle l’instance de santé.

« Un effet “classe” », c’est-à-dire commun à toute une catégorie de médicaments, « des progestatifs sur le risque de méningiomes ne peut être exclu », a prévenu l’ANSM dans un communiqué. Les méningiomes sont une forme de tumeur au cerveau. Ils sont qualifiés de « bénins » car n’évoluent généralement pas en métastases mortelles, mais peuvent susciter de graves troubles neurologiques.

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Les progestatifs, eux, sont des médicaments utilisés dans diverses pathologies gynécologiques (endométriose, fibromes, règles longues et/ou abondantes, troubles du cycle), dans le traitement hormonal substitutif (y compris ménopause) mais aussi en obstétrique (infertilité, avortements à répétition).

Depuis les années 2010, plusieurs études épidémiologiques successives ont déjà avéré un risque de méningiome, qui augmente avec la dose reçue, pour trois progestatifs : Androcur, Lutenyl et Lutéran.

Certains progestatifs toujours à l’étude

Mais la question se pose encore pour les autres progestatifs, conduisant l’ANSM à réunir en janvier un comité d’experts pour formuler des recommandations afin d’encadrer le risque de méningiome pour ces traitements, dans l’attente de résultats de nouvelles études épidémiologiques. Il s’agit des progestatifs médrogestone (Colprone), progestérone à 100 mg et 200 mg (Utrogestan et génériques), dydrogestérone (Duphaston) et dienogest (génériques de Visanne).

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En cas d’antécédent de méningiome ou de méningiome existant, l’introduction de l’un de ces traitements progestatifs est contre-indiquée, sauf exception à évaluer par des médecins, recommande ainsi l’agence du médicament. Le traitement doit être prescrit à la dose minimale efficace avec une durée d’utilisation la plus courte possible, indique l’agence.

L’intérêt à poursuivre le traitement doit par ailleurs « être réévalué régulièrement (tous les ans), notamment aux alentours de la ménopause, le risque de méningiome augmentant fortement avec l’âge.

Une IRM cérébrale devra être réalisée en cas de signes cliniques neurologiques évocateurs d’un méningiome (maux de tête, troubles de la vision, du langage, de la mémoire et de l’audition, nausées, vertiges, convulsions, perte de l’odorat, faiblesse ou paralysie).

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