Quatre Toulousains ont été piqués à l‘étranger par des moustiques et ont attrapé la dengue. Mais l’Agence régionale de santé craint surtout la prolifération du moustique tigre en Haute-Garonne, après les récents orages et les pluies abondantes.
Toulouse, Lherm, Rouffiac-Tolosan et dernier cas en date, Lauzerville, dans le Sud-Est toulousain, où une opération de démoustication a été menée dans la nuit de mercredi à jeudi, autour d’une résidence privée. En quelques jours, quatre Toulousains malades se sont vus diagnostiquer le fameux virus de la dengue, dont les symptômes ressemblent à une grosse grippe. Tous ont été piqués par des moustiques lors de récentes vacances en Asie.
«Nous avons en moyenne une quarantaine de cas par an en Haute-Garonne, souvent en août septembre. Ce sont pour l’essentiel des cas importés, au retour de vacances sous les tropiques, Asie, Afrique, Antilles, où le virus circule en permanence. Quand une analyse de sang en révèle un, nous prévenons le malade, nous l’interrogeons sur les lieux ou les personnes qu’il a fréquentés depuis son retour. Nous avons deux ou trois jours pour traiter les sites où il aurait pu être piqué par un nouveau moustique. Heureusement, les gens sont un peu K.O et restent souvent chez eux. On démoustique pour couper la chaîne de transmission. On fait attention aux mares, aux rivières, on prévient les voisins, les apiculteurs, les agriculteurs bios. Il faut intervenir vite et fort» indique Jean-Sébastien Dehecq, ingénieur sanitaire de l’ARS (Agence régionale de santé) Occitanie.
Malgré toutes ces précautions, plusieurs cas autochtones ont été découverts en fin d’été dernier, à Toulouse et La Salvetat Saint-Gilles. Les malades étaient pourtant restés en France. «Le virus ne se transmet pas par l’homme. Un malade n’est pas contagieux. Seul un moustique qui piquerait un malade pourrait contaminer d’autres personnes», rassure l’ARS.
« Un pic dans 15 jours»
En Haute-Garonne, les spécialistes s’inquiètent cependant de la probable invasion du moustique tigre, le plus redoutable des 80 espèces recensées. «Il est partout en Haute-Garonne ! Les femelles pondent dans l’eau immobile, et les récentes pluies abondantes ont rempli les jouets, arrosoirs, bacs et récupérateurs d’eau, coupelles, regards, gouttières, piscines à boudins... Avec le retour du soleil, on va rentrer dans le dur dans 15 jours ! On va connaître un sacré pic. La sécheresse de l’été dernier ne l’avait pas fatigué...», annonce Jean-Sébastien Dehecq.
Si chacun a tendance à critiquer l’absence de démoustication ou le nombre de pièges, toujours jugé insuffisant, bref, à critiquer les pouvoirs publics et notamment les mairies, l’entomologiste conseille surtout de faire la chasse aux petites retenues d’eau. Il faut donc se méfier de l’eau qui dort : «Un moustique vit environ un mois. Il se déplace très peu, dans un rayon de 30 à 50 mètres de son lieu de naissance. Et une femelle a besoin de sang, de piquer plusieurs fois par jour pour faire ses œufs. Dans un jardin, elle peut piquer plusieurs personnes autour de la même table. Nos villes les protègent. Chez lui, chacun peut agir facilement pour limiter la prolifération».
Sinon, cette bestiole que personne ne supporte pourrait bien gâcher nos belles soirées d'été...
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