L'Association française des centres d'addictovigilance alerte les professionnels sur les nitazènes.En cause, le risque élevé de surdose lié à ces nouveaux opioïdes de synthèse qui ont récemment fait leur apparition en France.Plusieurs intoxications graves ont notamment été signalées en Occitanie et à la Réunion.
Jusqu'à 500 fois plus puissants que la morphine. Une enquête menée par l’Association française des centres d’Addictovigilance alerte sur le danger d'une nouvelle drogue à l'origine de plusieurs intoxications graves sur le territoire : les nitazènes. Détectés dans quatre régions françaises en 2023, ces opioïdes de synthèse surpuissants ont fait leur apparition au printemps dernier dans l'Hexagone, peut-on lire dans un communiqué publié le 4 décembre.
L’Agence nationale du médicament (ANSM) recense pour l'heure au moins "six signalements marquants" qui leur sont attribués, relaye de son côté Le Parisien. Ces derniers concernent, entre autres, quatre patients hospitalisés à Montpellier, dont un décédé. Les deux autres concernent des patients plongés dans le coma sur l'île de la Réunion.
Réapparus plus d'un demi-siècle plus tard
"Les opioïdes sont une famille de substances d’origine naturelle ou de synthèse obtenues à partir de l’opium, une substance extraite du pavot", peut-on lire sur le site drogues-info-service.fr, qui souligne que cette famille comprend les médicaments opioïdes prescrits sur ordonnance et les opioïdes illicites vendus sur le marché noir.
C'est le cas des nitazènes, qui ont été synthétisés dès la fin des années 1950, à l'origine pour un usage thérapeutique mais "rapidement été abandonnés en raison d’un rapport bénéfice-risque trop défavorable", rappelle l’Association Française des Centres d’Addictovigilance. C'est en 2019 que ces derniers ont fait leur apparition sur le marché des substances récréatives aux États-Unis et dans certains pays d’Europe avant d'émerger également en France cette année.
À noter que Ia famille des nitazènes comprend elle-même l’isotonitazène, le clonitazène, l’étonitazène et le métonitazène. Mais ces substances, qui peuvent parfois se retrouver de façon clandestine dans divers produits, notamment dans des médicaments contrefaits, seuls ou associés à d’autres molécules, y compris de l’héroïne, sont indétectables par un test urinaire classique.
Risques élevés d'overdose
À titre d'exemple, à Montpellier et à la Réunion, c’est en analysant la poudre via un test développé en urgence que les médecins ont identifié la substance qui avait été consommée. D'où l'importance pour l’Association française des centres d’Addictovigilance de sensibiliser les professionnels potentiellement impliqués dans la prise en charge des usagers. "Il est indispensable que les cliniciens et les usagers sachent que ces produits circulent, car en cas de surdose, cela n'apparaîtrait pas, et on pourrait passer à côté du problème", explique sa présidente, Joëlle Micallef au Parisien, soulignant que ces derniers peuvent être jusqu’à 500 fois plus forts que la morphine.
Selon le bulletin d’information de pharmacologie clinique de la région Occitanie, le principal risque lié à la consommation de nitazènes est celui d’un surdosage avec dépression respiratoire, d’un coma, ou du décès, même si les usagers évoquent de faibles quantités consommées. L’apparition d’une sédation, d’une bradycardie ou d’une hypothermie peuvent aussi se manifester.
Pour neutraliser les effets des nitazènes, un antidote existe toutefois : la naloxone. À titre de repère, cette dernière doit, dans certains cas, être administrée à des doses supérieures à celles utilisées en cas d’overdose par héroïne ou par morphine et peut même nécessiter des administrations répétées.
À noter pour finir qu'une méthode de dépistage officielle est en cours d'élaboration pour faciliter le travail d'identification des nitazènes.
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