Tout ça à cause d’un morceau de bacon mal cuit. Un Américain originaire de Floride a été opéré, après que des vers ont été localisés dans son cerveau, annonce l’American Journal of Case Reports dans un rapport publié ce jeudi 7 mars.
Comme l’explique la publication scientifique américaine, la découverte a eu lieu en novembre, lorsque le patient, atteint de migraines chroniques, d’obésité et de diabète, a fini par consulter un spécialiste en raison de l’aggravation de son état de santé depuis l’été. En quatre mois, ses migraines étaient brusquement devenues plus intenses.
Des vers pouvant atteindre plusieurs mètres de long
Après avoir écarté un grand nombre de pathologies, les médecins ont fini par penser à une neurocysticercose par auto-infection : cette maladie se caractérise par la présence de larves dans le cerveau. Mais le patient ne s’était à aucun moment rendu dans une zone à risques connue pour cette pathologie. Son seul voyage hors des États-Unis remontait à deux ans et consistait en un séjour aux Bahamas.
Après interrogation des habitudes de vie de l’homme de 52 ans, il a pu être établi que cela avait été provoqué en raison de sa tendance à manger du bacon très peu cuit, du moins pas suffisamment pour y tuer l’ensemble des bactéries présentes. L’ingestion répétée de bacon insuffisamment cuit a fini par l’exposer à des bactéries et des larves, lesquelles sont ensuite allées se nicher dans son cerveau.
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Un scanner et une sérologie ont confirmé le diagnostic de neurocysticercose, puisque des larves de ténia ont été identifiées dans son cerveau. Celles-ci peuvent ensuite devenir des vers de plusieurs mètres de long une fois arrivées à l’âge adulte. Le quinquagénaire a été traité en conséquence avec des médicaments antiparasitaires et anti-inflammatoires, précise l’American Journal of Case Reports.
Un cas « très inhabituel aux États-Unis »
Cependant, les scientifiques qui ont traité ce cas extrêmement rare sont très rassurants sur la faible exposition à la maladie au sein de la population générale : « Il est très rare que des patients contractent une neurocysticercose en dehors d’une exposition classique ou d’un voyage, et on pensait que de tels cas n’existaient pas aux États-Unis », détaillent les conclusions du rapport.
« La consommation de viande de porc insuffisamment cuite est un facteur de risque théorique de neurocysticercose par auto-inoculation, comme nous l’avons soupçonné dans ce cas », mais « il est historiquement très inhabituel de rencontrer de la viande de porc infectée aux États-Unis ». La survenance d’un tel phénomène peut donc toutefois interroger en matière de gestion des aliments et de santé publique, précise l’American Journal of Case Reports. Les médecins appellent à la vigilance et préconisent enfin à leurs confrères de ne pas écarter le risque de neurcysticercose en cas d’aggravation brutale des migraines chez un patient.
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