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La bonne nouvelle du mois de mars Bleu : « Le cancer colorectal n'est plus une fatalité » - Sud Ouest

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Deux témoignages de poids. Deux cris du cœur. Celui du sous-préfet de Cognac, Sébastien Lepetit : « Si je l’avais fait à temps, écrit-il sur Facebook, j’aurais probablement évité la grosse opération que je viens de subir et la chimio que je vais devoir supporter...

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Deux témoignages de poids. Deux cris du cœur. Celui du sous-préfet de Cognac, Sébastien Lepetit : « Si je l’avais fait à temps, écrit-il sur Facebook, j’aurais probablement évité la grosse opération que je viens de subir et la chimio que je vais devoir supporter pendant plusieurs mois. Le cancer ne s’attaque pas qu’aux autres. […] Faites ce dépistage, parlez-en autour de vous ! » Celui plus récent d’Alain Anziani, qui fut président de Bordeaux-Métropole et s’est résigné à quitter ses fonctions en raison de sa maladie : « Il faut surveiller sa santé, dit-il dans une interview publiée dans nos colonnes. Si je m’étais fait dépister, si j’avais pris les mesures nécessaires, mon sort n’aurait pas été le même. Il faut pousser les gens à se faire dépister. Ne pas avoir honte ! » Ces deux messages portés par des personnalités publiques sont essentiels pour bouger les lignes, et faire avancer la culture de la prévention en santé. Désormais essentielle.

Le docteur Denis Smith, gastro-entérologue digestif au CHU de Bordeaux, préside depuis cinq ans le centre de coordination de dépistage des cancers en Nouvelle-Aquitaine.
Le docteur Denis Smith, gastro-entérologue digestif au CHU de Bordeaux, préside depuis cinq ans le centre de coordination de dépistage des cancers en Nouvelle-Aquitaine.

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17 100 décès par an

Le cancer colorectal est la cause de 17 100 décès chaque année en France, alors que, détecté tôt, il se guérit dans neuf cas sur dix. Neuf cas sur dix ! Détecté encore plus tôt, il est totalement évité. En Nouvelle-Aquitaine, le taux de participation au dépistage de ce cancer sur la campagne 2022-2023 est de 32,4 % soit un recul de 2,4 points par rapport à 2020-2021.

« Le retrait de polypes est un acte chirurgical simple »

Mars bleu est le nom de cette campagne de communication, sachant que l’on peut se faire dépister toute l’année, gratuitement. Sans se salir. Les nouveaux kits de dépistage sont beaucoup plus fiables et pratiques que les précédents. Simples d’utilisation. Le docteur Denis Smith, gastro-entérologue digestif au CHU de Bordeaux, préside depuis cinq ans le conseil d’administration du centre de coordination de dépistage des cancers en Nouvelle-Aquitaine. Il est particulièrement bien placé pour appuyer cette mobilisation : « Des gens malades, même âgés de 50 ou 60 ans, j’en vois tous les jours dans mon service. Des cancers évitables pour la plupart, alors que prise en charge trop tard, la maladie est mortelle. »

Des patients de plus en plus jeunes

« La maladie progresse certes un peu moins que prévu grâce à l’efficacité du dépistage organisé, estime le médecin. Je vois des patients de plus en plus jeunes, en bonne forme, fauchés par la maladie. L’incidence a doublé chez les moins de 50 ans aux États-Unis ces vingt dernières années. La cause ? Les conditions de vie, la mal bouffe, l’obésité et la sédentarité. En France, le cancer colorectal reste une maladie rare avant 50 ans, et pourtant les cas commencent à se multiplier aussi. Or, c’est un cancer évitable. Le retrait de polypes est un acte chirurgical simple, qui peut être pratiqué durant la coloscopie. Soit le polype sera encore sain, soit le cancer sera diagnostiqué à un stade précoce. Les traitements seront légers. Il faut savoir que le cancer colorectal n’a pas de symptômes pendant de longues années. Lorsque les symptômes se présentent, c’est presque trop tard. La maladie a gagné du terrain… »

L’incidence se stabilise en France

La prévention nécessite, dès 50 ans, un test fécal tous les deux ans. Il suffit de planter un stylet dans une selle recueillie dans les toilettes, via un hamac calé sur la cuvette. Le kit dépistage distribué par les médecins généralistes et désormais les pharmaciens, bientôt les infirmiers, est complet et simple d’utilisation. « Si du sang est détecté dans les selles recueillies, l’usager recevra un courrier l’intimant de pratiquer une coloscopie dans les semaines qui suivent, insiste le docteur Smith. Seuls 5 % des tests reviennent positifs. Aujourd’hui, la coloscopie est un examen qui nécessite une courte anesthésie en mode ambulatoire, les procédures sont certes allégées, un scanner ne suffirait pas à détecter la présence de petits polypes. Une fois sur dix, la coloscopie détecte un cancer débutant et 3 fois sur 10 un simple polype qui sera enlevé durant la coloscopie. »

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En Nouvelle-Aquitaine, 30 % des personnes invitées à se faire dépister le font. C’est encore trop peu, mais petit à petit le tabou se lève, des personnalités s’expriment, notamment la comédienne Clémentine Célarié, le footballeur Basile Boli. Les messages de santé publique se diffusent dans la société. « Le dépistage organisé porte ses fruits, moins vite qu’on le souhaiterait, mais quand même, positive le docteur Denis Smith. On sait tous aujourd’hui qu’il faut lutter contre la sédentarité, bouger, avoir une activité physique quotidienne, faire du sport régulièrement, manger moins de viande rouge et surtout, les fibres, les fibres, les fibres, sont nos alliées. C’est vrai pour ce cancer colorectal, mais aussi pour beaucoup d’autres pathologies. Mourir du cancer colorectal n’est plus une fatalité. »

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