Premiers cas d’infection via des vaches
Un cas humain de grippe aviaire avait été découvert dans le pays en 2022, dans le Colorado, mais il s’agissait alors d’une infection par des volailles. Quelque chose a changé. Le 1er avril, au Texas, a été annoncé ce qui était « probablement » le premier cas à l’échelle mondiale d’infection à la grippe aviaire via une vache, selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).
Et cette fois, c’est une personne travaillant dans une ferme où le virus H5N1 a infecté des vaches laitières, dans l’État du Michigan qui a été infectée. Pour la personne infectée dans le Michigan tout comme au Texas, les patients n’ont présenté de symptômes qu’aux yeux, précisent les CDC. Tous deux se sont rétablis.
De plus en plus d’espèces infectées
Les troupeaux de bovins d’au moins neuf États américains sont touchés par cette épidémie. Le premier signalement date du 25 mars. Surtout les experts s’inquiètent du nombre croissant de mammifères infectés par la maladie. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait en particulier fait part de son « énorme inquiétude » mi-avril face à la propagation croissante de la grippe aviaire à de nouvelles espèces. Les chèvres ont par exemple rejoint la liste.
Comment ces mammifères ont-ils été infectés ? Selon des études préliminaires, des oiseaux morts ont été retrouvés dans certaines des fermes concernées, ce qui pourrait expliquer l’origine du virus. Toutefois, le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a identifié une transmission du virus entre vaches au sein du même troupeau, ou entre laiteries dans le cadre de déplacements d’animaux.
Les vaches se remettent et la maladie n’est associée qu’à « peu voire pas de mortalité », selon un communiqué du ministère fin avril.
Pas de transmission d’humain à humain, pour l’instant
« Il est important de souligner que jusqu’ici, nous n’avons pas trouvé de modification du virus qui le rendrait plus contagieux pour les humains ou entre personnes », ajoute le ministère.
Mais même s’il n’y a pas de preuves de transmission d’humain à humain pour l’heure, les scientifiques craignent qu’une forte circulation ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d’un humain à un autre.
Les CDC ont de nouveau souligné mercredi l’importance des mesures de précaution à prendre pour les personnes exposées à des animaux malades ou potentiellement infectés. Ces personnes doivent notamment éviter les contacts « rapprochés, prolongés et sans protection » avec ces animaux, ainsi qu’avec leurs excréments, ou encore avec le lait cru non pasteurisé.
D’autres cas possibles ?
Fin avril, l’agence américaine des médicaments (FDA) avait confirmé que le lait vendu en magasin aux États-Unis était « sûr », le processus de pasteurisation étant « efficace » pour tuer le virus de la grippe aviaire. Mais ce n’est pas le cas du lait cru des vaches infectées, où ont été détectés de hauts niveaux de virus H5N1. Et compte tenu de « l’étendue de la propagation de ce virus chez les vaches laitières, des cas supplémentaires similaires chez les humains pourraient être identifiés », préviennent les CDC.
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