Search

Bronchiolite : un nouveau vaccin à destination des femmes enceintes renforce l'arsenal - Le Monde

Vaccination d’un nourrisson âgé de trois jours avec une dose de Beyfortus, un traitement préventif contre la bronchiolite. A l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine), le 22 septembre 2023.

Après le Beyfortus en 2023, un nouveau produit vient renforcer l’arsenal contre la bronchiolite. La Haute Autorité de santé (HAS) recommande, dans un avis publié jeudi 13 juin, l’utilisation du vaccin Abrysvo de Pfizer contre le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de trois quarts des cas de bronchiolite, cette obstruction des bronchioles, les ramifications les plus étroites de l’appareil respiratoire – une maladie particulièrement dangereuse pour les nourrissons.

Une alternative au nirsévimab (commercialisé sous le nom de Beyfortus) dont le mécanisme est différent, puisqu’il ne s’agit pas d’injecter directement des anticorps aux nouveau-nés, comme c’est le cas avec le Beyfortus, mais de vacciner la mère au huitième mois de grossesse, afin que cette dernière fabrique des anticorps, qu’elle transmettra à son enfant par le biais du placenta, le protégeant ainsi durant ses premiers mois de vie.

Les membres de la commission technique des vaccinations (CTV) de la HAS se sont appuyés sur les données d’efficacité vaccinale transmises par le laboratoire pour évaluer les bénéfices individuels et collectifs du produit : une réduction de 81,8 % des infections sévères à VRS et une baisse de 67,7 % des hospitalisations jusqu’aux 3 mois de l’enfant. Un enjeu de taille dans le cas de la bronchiolite, qui infecte 30 % des enfants de moins de 2 ans chaque année. En cas de forte épidémie, les services de pédiatrie, en crise structurelle depuis plusieurs années, peuvent se retrouver vite saturés, menant à des transferts de nourrissons dans d’autres départements, comme ce fut le cas récemment lors des hivers 2022-2023 et 2019-2020.

Surveillance renforcée

Les experts français se sont toutefois montrés plus prudents que l’Agence européenne des médicaments, qui a accordé une autorisation de mise sur le marché à Abrysvo en juillet 2023. Ils conseillent aux femmes enceintes de se faire vacciner entre leur trente-deuxième et leur trente-sixième semaine d’aménorrhée, c’est-à-dire au huitième mois de grossesse, alors que l’agence européenne donnait son feu vert dès le sixième mois de grossesse.

Une prudence qui s’explique par un fâcheux précédent. Il y a deux ans, le laboratoire GSK avait dû abandonner les essais cliniques d’un vaccin contre le VRS visant également les femmes enceintes, considéré comme le jumeau de celui de Pfizer. Pourquoi ? Un plus grand nombre de naissances prématurées et donc de décès ont été observées chez les enfants nés de mères vaccinées que dans le groupe ayant reçu un placebo. Des résultats suffisants pour disqualifier le produit, sans que l’on en connaisse précisément les causes.

Il vous reste 58.88% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Adblock test (Why?)

https://news.google.com/rss/articles/CBMimgFodHRwczovL3d3dy5sZW1vbmRlLmZyL3BsYW5ldGUvYXJ0aWNsZS8yMDI0LzA2LzEzL3VuLXZhY2Npbi1hLWRlc3RpbmF0aW9uLWRlcy1mZW1tZXMtZW5jZWludGVzLXJlbmZvcmNlLWwtYXJzZW5hbC1jb250cmUtbGEtYnJvbmNoaW9saXRlXzYyMzk0MTdfMzI0NC5odG1s0gEA?oc=5

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Bronchiolite : un nouveau vaccin à destination des femmes enceintes renforce l'arsenal - Le Monde"

Post a Comment

Powered by Blogger.