Sanofi essaye de rassurer sur son vaccin contre la dengue

Le groupe pharmaceutique français essaye de rassurer sur Dengvaxia, son vaccin contre le dingue. Sanofi a recommandé la semaine dernière de réserver ce vaccin aux personnes ayant déjà contracté la dengue dans le passé, des études montrant qu'il pouvait provoquer des formes sévères de la maladie chez les personnes n'ayant eu aucun antécédent.

Lundi 4 décembre, le laboratoire précise que la majorité des personnes ayant été vaccinées contre la dengue avec son vaccin vivaient dans des régions où elle est endémique et qu'il est donc probable que la majorité d'entre elles avaient déjà été en contact dans le passé avec la maladie. Sanofi a précisé dans un courriel qu'il n'avait "pas connaissance d'un accroissement des formes sévères de la dengue lors de vaccinations individuelles".

Sanofi a déclaré que le vaccin était actuellement utilisé dans 11 pays: Brésil, Costa Rica, Salvador, Guatemala, Indonésie, Mexique, Paraguay, Pérou, Philippines, Singapour et Thaïlande. Il a précisé que la plupart des doses avaient été vendues aux Philippines et au Brésil dans le cadre de campagnes de santé publique. Un campagne de vaccination est actuellement en cours dans l'Etat de Parana au Brésil.

Les Philippines et le Brésil restreignent l'usage de Dengvaxia

Les Philippines ont ordonné la suspension de l'utilisation de Dengvaxia dès le vendredi 1er décembre alors que plus de 730 000 enfants ont déjà été vaccinés. En parallèle le gouvernement a ouvert une enquête pour “atteinte présumée à la santé publique [..] et, si les preuves le justifient" le ministère de la Justice lancera les mises en accusation adéquates. Le gouvernement brésilien de son côté recommande un usage restreint du vaccin.

L‘Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait savoir qu‘elle espérait mener d‘ici la fin de l‘année un examen complet des données sur le Dengvaxia, recommandant qu‘il ne soit administré qu‘aux personnes dont on sait qu‘elles ont été infectées par la dengue préalablement à toute vaccination. En juillet 2016, l'OMS écrivait déjà : “la vaccination pourrait être inefficace et pourrait même théoriquement augmenter le risque futur d‘hospitalisation ou de grave infection par la dengue chez les personnes séronégatives au moment de la première vaccination, quel que soit l’âge”.

Même s'il représente un risque moins important que le paludisme, le virus de la dengue, transmis par les moustiques, se propage rapidement dans de nombreuses régions du monde et tue environ 20.000 personnes par an.

Avec Reuters

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