L'Institut national du cancer veut faire la promotion d'un test à faire chez soi et rappelle que, détecté tôt, le cancer colorectal peut être guéri dans 90% des cas.
Le dépistage du cancer colorectal, même s'il sauve des vies, reste insuffisamment pratiqué, déplore l'Institut national du cancer (INCa) qui lance une campagne sur l'importance de « dépister à temps ».
Avec près de 45.000 nouveaux cas et 18.000 décès par an, ce cancer est le deuxième le plus meurtrier en France. La campagne, programmée à la télévision du 18 février au 11 mars et sur internet du 19 février au 31 mars, souligne le paradoxe d'un cancer meurtrier alors que détecté tôt, il « peut être guéri dans neuf cas sur dix », rappelle l'INCa.
Un test à faire chez soi a fait la preuve de sa fiabilité dans la détection des cancers à un stade précoce et des lésions précancéreuses. Or la population cible du dépistage, les femmes et les hommes de 50 à 74 ans ne présentant ni symptôme ni facteur de risque autre que l'âge (soit 16,5 millions de personnes), reste encore trop peu nombreuse à s'y soumettre.
Recherche de « sang occulte »
Selon Santé publique France, le taux de participation à ce dépistage, de 33,5%, reste inférieur à l'objectif européen minimal, fixé à 45%. Tous les deux ans, les personnes de 50 à 74 ans concernées sont invitées par courrier à consulter leur médecin traitant afin qu'il leur remette un test de dépistage.
Facile d'utilisation, le test immunologique, plus performant que l'ancien, consiste en la recherche dans les selles de « sang occulte » (caché), explique l'INCa. Parallèlement, des messages d'informations seront adressés aux médecins généralistes.
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