Montpellier. Premier cas d'infection humaine au virus Usutu en France

Un premier cas d’infection humaine au virus Usutu a été diagnostiqué en France, à Montpellier, chez un homme âgé d’une trentaine d’années. Transmis par la piqûre du moustique culex, le plus répandu chez nous, ce virus attaque le système nerveux.

Il y avait déjà la dengue, le zika et le chikungunya. Voici maintenant le virus Usutu. Tout aussi dangereux. Et lui aussi transmis par la piqûre d’un moustique.

Un tout premier cas d’infection humaine a été détecté en France, par l’équipe de l’Inserm de Montpellier. Le patient, âgé d’une trentaine d’années, a pu être soigné, échappant aux graves conséquences de ce virus, qui s’attaque au système nerveux.

« Des petits déficits moteurs »

« Il est arrivé avec une paralysie faciale, a raconté Olivier Sillam à nos confrères de France 3 Régions. Son côté droit du visage ne pouvait plus bouger. Il avait des fourmis dans tout le corps et du côté droit principalement et des petits déficits moteurs. Un tableau assez atypique ».

Véhiculé par le moustique culex, le plus répandu en France, l’Usutu, d’origine africaine – sa première identification remonte à 1959, en Afrique du Sud -, est un virus zoologique. Il touche surtout les espèces de passereaux - merles noirs, mésanges, moineaux, rouges-gorges – mais aussi quelque rapaces comme la chouette et le hibou. Certains oiseaux migrateurs n’y échappent pas.

La propagation est classique : le moustique pique un oiseau porteur du virus, puis un être humain. Si, en France, le cas de ce trentenaire est pour l’instant unique, ce n’est pas le cas en Europe : dix cas ont été recensés en Italie et trois en Croatie.

Par ailleurs, depuis 1996, plusieurs phénomènes de mortalité massive d’oiseaux ont été attribués à l’Usutu en Italie, en Hongrie, Suisse, Espagne et Allemagne

Seul point positif : ce virus ne se transmet pas d’être humain à être humain.

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